Nolwenn Leroy, compagne d'Arnaud Clément, capitaine de l'équipe de France de tennis, commente les propos du tennisman chanteur
Je trouve assez inélégant de la part de Yannick Noah de faire cette sortie publique après la finale perdue face à la Suisse. Nous sommes tous déçus que la France ait perdu, mais de là à dire que les Français n'étaient pas prêts, il y a un grand pas que pour ma part je ne franchirai pas.
Ce week-end de finale, nous avions 2 joueurs leaders qui étaient destinés à nous rapporter le saladier. L'un fut au rendez vous, l'autre pas.... alors que les Suisses No 2 et 4 mondiaux ont joué à leur (excellent) niveau. Dans ces conditions il était fort difficile de gagner.
Oser dire que les joueurs n'étaient pas prêts, alors que Gael Monfils n'a fait qu'une bouchée de Roger Federer (victoire en 3 sets le premier jour), c'est se moquer du monde. Monfils aurait bouffé tout cru n'importe qui en face de lui ce week end là. Il n'a malheureusement pas pu le démontrer lors d'un cinquième match de folie car Jo-Wilfried Tsonga est passé à travers; et je n'ai pas mes entrées au sein de l'équipe pour pouvoir l'expliquer. Blessé, fragilisé psychologiquement, je ne saurai le dire. Ce qui est sûr cependant, c'est que le vendredi, il a joué avec ses moyens physiques sinon il n'aurait pas pu prendre 1 set à Wavrinka, No 4 mondial. Au regard des services rendus, on aurait mauvaise grâce de l'accabler car il a joué un rôle essentiel dans cette campagne qui, pour la première année sous l'autorité du capitaine Clément, nous a tout de même conduit à la finale de l'épreuve.
Oui Yannick, vous avez été un grand joueur et un grand entraîneur et votre bilan sportif est élogieux, mais là je pense sincèrement que vous avez perdu une bonne occasion de vous taire. On ne gagne jamais rien à laver son linge sale en public. Je retrouve bien là ce travers français qui consiste à brûler ce que l'on a adoré au moindre revers. C'est pitoyable, et encore plus de la part d'un champion qui sait que pour réussir on a vesopin de sérénité et de confiance.
Ce n'est en tous cas pas de cette façon que vous inciterez quiconque à la Fédération ou dans l'équipe à vous donner un rôle au sein de ce groupe, auquel vous pourriez certainement apporter la gagne que vous semblez porter; mais pour cela faites corps avec lui plutôt qu'en vous opposant et en le décriant.
Un dernier petit conseil amical. La modestie n'a jamais fait de mal à personne, et c'est peut-être ce qui explique la grande popularité de l'humble Jean-Jacques Goldman alors que vous, vous perdez chaque année un peu plus l'affection des Français.