Il paraîtrait...

jeudi 4 décembre 2014

- que congeler les aliments est pratique. En tout cas c’est ce qu’on croit ! Car au-delà de la commodité de conservation de mets et de l’ouverture d’une porte pour choisir ce qu’on va faire à manger, les contraintes, ouhlala, les contraintes nous ceignent. Des carottes, épluchées, coupées en bâtonnets ou en rondelles pourront être gardées 8 mois, mais la courge 6 et la courgette 3 ; des cuisses de poulet peuvent être laissées là un an mais des saucisses de porc à plat dans un sachet, pas plus d’un mois. Sinon ? Sinon, gare ! Aux bactéries, aux intoxications alimentaires, fièvres et vomissements et désagréments multiples. Et, recongeler, n’y pensons pas ! À la décongélation, les bactéries en sommeil se sont réveillées et multipliées, recongeler, c’est les conserver. Après, il est toujours possible de dire qu’on ne savait pas, qu’on n’était pas au courant, que personne ne nous avait rien dit. C’est toujours possible.
- qu’en principe, celui qui l’a préparée en a déchiré les feuilles suffisamment petites pour qu'on puisse la manger sans la couper. Car la salade ne se coupe pas. Ou, au pire, avec la fourchette. Avec le tranchant de la fourchette. Mais, jamais, ouhlala, jamais au couteau. Pourquoi ? Car on risque une électrocution, une éruption cutanée de boutons purulents et suintants, l’apocalypse galactique ? Presque. Possiblement. Autrefois, les lames d’acier s’oxydaient, et le vinaigre de la salade attaquait les couverts en argent provoquant l'apparition d'un jus grisâtre. Aujourd'hui les couteaux sont inoxydables, mais ça ne se fait pas. Car c’est ainsi. Désormais infondé, mais ainsi. Après, il est toujours possible de dire qu’on ne savait pas, qu’on n’était pas au courant, que personne ne nous avait rien dit. C’est toujours possible.
- que certains vieux immeubles ont de fausses fenêtres murées. Lubie d’architecte un peu maniaque sur les symétries ou fétichistes des chiffres mais suffisamment malins pour laisser quelques murs disponibles pour y caler un meuble ou deux ? Presque pas tout à fait et surtout pas du tout. Après la Révolution française, a été mis en place un impôt sur les portes et fenêtres. Les propriétaires des maisons étaient taxés en fonction du nombre et de la taille des ouvertures. D’où ces envies de fermetures. L'Assemblée Nationale a voté dans la nuit de mardi à mercredi une augmentation de la taxe d'habitation sur certaines résidences secondaires, en zones dites tendues. Les propriétaires trouveront-ils parade ? Il y en a une. Apprendre aux zones dites quelques techniques de relaxation. Après, il est toujours possible de dire qu’on ne savait pas, qu’on n’était pas au courant, que personne ne nous avait rien dit. C’est toujours possible.