Petit tour d’horizon du cinéma d’Asie et des figures emblématiques asiatique dans le cinéma hollywoodien. Cet essai se veut un pont réaliser entre les deux continents donnant surtout la part belle à ceux (et à celles) qui ont fait et qui font le cinéma de Hong Kong, ainsi le terme "Asie" est quelque peu disproportionné. Cette initiative s’intéresse surtout à dépeindre ce cinéma à travers son influence et l’importance de sa créativité. Il se révèle comme un constat en revenant, notamment dans une première partie sur la place de l’homme asiatique dans le cinéma américain. Cette première partie se révèle intéressante.
Par la suite, L’Asie à Hollywood revient sur l’influence asiatique dans le cinéma occidental, la place de Hong-Kong, textes et table ronde (de "spécialistes") sont au rendez-vous. Nous avons également droit à des interviews et des gros plans sur des personnalités comme John Woo, Tsui Hark sans oublier Jacky Chan, ou bien encore Jet Li, notamment sur leur poids en Asie et dans la production états-unienne. On parle aussi de la relève sous les traits d’Ang Lee pour conclure sur une partie Chronologie où deux siècles et demi sont racontés par des dates charnières de l’Asie et l’Amérique, fort intéressante par ailleurs. Mais globalement on assiste tout de même à un contenu trop conventionnel avec les protagonistes de cette industrie que le sont tout autant. Un côté trop résumé, trop en surface et trop synthétisé.
De ce que je me souviens lorsque j’ai acheté cet essai, c’est d’avoir été plutôt déçu par le contenu. En effet, "rien de nouveau" était ce à quoi j’avais pensé en le lisant et bien après coup. Cet essai, déjà à l’époque (début des années 2000) ne se révélait que comme une évidence, un constat déjà relayé sur nombre de support, une porte ouverte qu’on enfonce. J’aurai sans doute préféré une étude. Bref. Lire, L’Asie à Hollywood est toujours plaisant mais on ne trouve rien d’exceptionnel et de nouveau. On a le droit à quelques photos qui reviennent illustrées le contenu avec des loupés, comme cette photo où Waise Lee est crédité à la place de Simon Yam, tenant Jacky Cheung dans ses bras dans le magnifique Une balle dans la tête de John Woo.
La seule chose dont on pourra se satisfaire avec cet essai, même si le contenu reste pauvre et le sujet facile, c’est de se dire qu’il y avait enfin un regard porté sur l’importance d’un cinéma trop souvent ignoré. Il n’empêche c’est vite lu, vite oublié. Rien de transcendant, en somme. Pour qui ? Sans doute ceux qui s’intéressent au cinéma Hongkongais en surface, rien de plus, rien de moins. Pour les initiés, c’est l’ennui presque assuré.
I.D.