The Dark Side of Thorin !
Après trois films pour le Seigneur des Anneaux et deux autres pour Le Hobbit, Peter Jackson nous livre l'épisode de l'ultime voyage en terre du milieu avec Le Hobbit : la Bataille des Cinq Armées toujours adapté de l'œuvre de J.R.R. Tolkien.
Le(s) plus
Dès les premières minutes du film Le Hobbit : la Bataille des Cinq Armées, notre année de patience est récompensée.
En reprenant directement l'histoire où elle s'était arrêtée dans Le Hobbit : la Désolation de Smaug, on n'attend pas une seconde pour voir Smaug le dragon (Benedict Cumberbatch) déchaîner sa colère sur les habitants de Lac-ville.
Plongée dans la nuit, la ville est prise au piège sous les flammes de Smaug avant que Bard (Luke Evans) tente de la protéger.
Une scène magnifique qui ouvre ce chapitre sur les chapeaux de roues, entre le dynamisme, la beauté de la photographie et le splendide design du dragon Smaug que nous pouvons apprécier un peu plus dans cet épisode.
Suite à cette introduction, alors que les nains peuvent enfin reconquérir leur royaume d'Erebor, ils vont devenir la cible principale des autres camps qui convoitent les richesses de la Montagne Solitaire, à cause de leur chef Thorin Ecu-de-Chêne (Richard Armitage) qui va sombrer vers du côté obscur en voulant à tout prix récupérer l'Arkenstone.
Comme lors de la sortie du film Le Seigneur des anneaux : le retour du roi, pour cette conclusion du Hobbit on attendait forcément un beau final.
C'est sûr qu'on ne pourra pas avoir le même résultat, le challenge n'étant pas le même dans cette histoire, mais grâce à la Bataille des Cinq Armées, Peter Jackson nous livre une conclusion épique, avec de superbes chorégraphies lors des combats.
Et l'on retrouve quand même du monde sur le champ de bataille, entre les orques Azog et Blog qui mènent leurs armées de Gobelins, les nains, les humains, les elfes ainsi que des Trolls...
Certes, on s'éloigne un peu de l'esprit enfantin et accessible du livre original, mais le côté plus mature de cet ultime chapitre est fortement agréable. Les personnages comme Thorin, Bilbo et Bard ont plus de profondeurs. D'ailleurs Bard, avec son charisme et son état d'esprit, devient un peu le "Aragorn" de ce film.
La fameuse Bataille des Cinq Armées commence au bout de 1h15min environ, donc même si le film peut paraitre court avec ses 2h24min, on est bien servit en action. Surtout qu'il faut rappeler que l'histoire qu'il restait à adapter du livre "Bilbo le Hobbit" était très courte. Sans oublier les différents combats que nous avons avant ou en parallèle de cette bataille, comme le superbe affrontement contre les spectres.
On regrette tout de même de s'éloigner en plein milieu de la grande bataille, pour partir sur des combats individuels que livrent les héros de l'histoire. Mais d'un autre côté ça nous permets de voir un magnifique combat final contre Azog.
A noter que c'est assez perturbant d'avoir un chapitre aussi court. Le moins long de la saga complète était à ce jour "Le Seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau" avec ses 2h45min dans sa version cinéma, mais au moins il n'y aucun effet de rallonge et l'histoire est assez dense.
Pour la partie technique, les effets spéciaux et la mise en scène sont toujours aussi impressionnants de la part de part de Peter Jackson et des studios Weta, de plus les CGI sont moins perturbants.
Dans les deux épisodes précédents du Hobbit, on avait vraiment l'impression de voir un jeu vidéo par moments.
Cette conclusion est mieux maitrisée du côté des personnages numériques, le réalisme a pris un galon de plus.
Enfin pour conclure les points positifs, même s'il y a des défauts et moins de surprises, la trilogie du Hobbit par Peter Jackson est une belle saga qui permet d'approfondir le chef d'œuvre du Seigneur des Anneaux.
Le(s) moins
On s'en doutait depuis l'annonce du projet du Hobbit, mais maintenant que nous avons pu voir les trois films on en est sûr. Peter Jackson a vraiment eu la mauvaise idée de découper un si petit livre en trois films.
Il ne nous reste tout de même plus qu'à voir l'ensemble des versions longues une fois toutes sorties en DVD/Blu-Ray, pour savoir les scènes supplémentaires arrivent à enrichir l'histoire. Mais sachant que l'on part d'une base qui tient sur environ 300 pages pour "Bilbo le Hobbit", contre plus de 1200 pages pour "Le Seigneur des Anneaux", il était évident que l'histoire serait moins riche même en utilisant des appendices.
Les trois films Le Hobbit ne sont pas mauvais en soit, au contraire, mais Peter Jackson aurait dû rester sur son premier choix de faire deux films. Le résultat aurait surement été plus dense et ça nous aurait évité d'attendre une année pour voir enfin la scène de l'affrontement contre Smaug le dragon qui n'occupe que le début du film Le Hobbit : la Bataille des Cinq Armées.
Parler de l'adaptation des livres de J.R.R. Tolkien est une chose difficile, car chacun pourra trouver des points qui dérangent.
Et en même temps, c'est agréable aussi d'avoir une vision légèrement différente, telle que peut se l'imaginer un réalisateur comme Peter Jackson par exemple, tant que cela respecte le fond de l'œuvre originale.
Mais il y a tout de même des points très perturbants pour les lecteurs des livres de Tolkien, parfois ça fonctionne et ça apporte un réel plus, mais d'autres fois c'est tout le contraire. Comme l'histoire de l'elfe Tauriel (Evangeline Lilly) avec le nain Kili (Aidan Turner) qui se prolonge dans cet épisode alors que ce personnage n'existe pas dans le livre "Bilbo le Hobbit", tout ça pour faire du "Fan Service" alors que l'esprit des deux livres est bien différent.
Du côté technique, même si le relief est très bon, parfois on a un peu du mal avec la 3D qui a tendance à rendre l'image très sombre et qui manque de contraste.
Enfin, on regrette aussi de s'éloigner de la Bataille des Cinq Armées, pour partir sur des combats individuels sans y revenir vraiment. Ce qui donne l'impression que la fin arrive d'un seul coup, surtout que "Le voyage de retour" est expédié plus rapidement dans le film que dans le livre.
Conclusion
En partant d'une base crée par le maitre J.R.R. Tolkien, on trouvera toujours des points qui dérangeront comme cette liberté d'adaptation qui va parfois un peu trop loin, mais il faut avouer que personne n'est encore arrivé à ce jour à un si beau résultat d'adaptation que celui de Peter Jackson et de son équipe.
Au final, il est sûr que l'aventure du Hobbit ne pourra jamais égaler le chef d'œuvre qu'est Le Seigneur des Anneaux, mais plus intense que les deux précédents épisodes, Le Hobbit : la Bataille des Cinq Armées termine la trilogie sur une note épique!
Ma note: 9/10
Le Hobbit : la Bataille des Cinq Armées
Synopsis : "Atteignant enfin la Montagne Solitaire, Thorin et les Nains, aidés par Bilbon le Hobbit, ont réussi à récupérer leur royaume et leur trésor. Mais ils ont également réveillé le dragon Smaug qui déchaîne désormais sa colère sur les habitants de Lac-ville. A présent, les Nains, les Elfes, les Humains mais aussi les Wrags et les Orques menés par le Nécromancien, convoitent les richesses de la Montagne Solitaire. La bataille des cinq armées est imminente et Bilbon est le seul à pouvoir unir ses amis contre les puissances obscures de Sauron."Réalisé par: Peter Jackson / Avec: Martin Freeman, Ian McKellen, Luke Evans, Richard Armitage, Cate Blanchett, Orlando Bloom et Lee Pace / Genre: Action, Fantastique, Aventure / Nationalité: Américain, néo-zélandais / Titre original: The Hobbit: The Battle of the Five Armies / Distributeur: Warner Bros. France
Durée: 2h24 / Date de sortie: 10 décembre 2014
Plus d'informations !
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Les Anecdotes !
Le Hobbit est le premier roman publié par J.R.R. Tolkien, linguiste et professeur à l'université d'Oxford. Tirée de l'univers que l'auteur britannique imaginait depuis plus de vingt ans, cette œuvre se destinait tout d'abord à ses propres enfants. Il mit ensuite plus d'une douzaine d'années à achever Le Seigneur des anneaux, consacré à un public plus âgé, compte tenu de sa complexité.La première photo de La Désolation de Smaug a été dévoilée en décembre 2012, mais quelques heures après le premier cliché de Le Hobbit : la Bataille des Cinq Armées, qui est pourtant le troisième et dernier volet de la trilogie.
Au départ, l'histoire du Hobbit, prequel du Seigneur des anneaux, devait être racontée en deux films. Le premier Le Hobbit : un voyage inattendu et le second Le Hobbit : histoire d'un aller et d'un retour. Finalement, Peter Jackson décida de réaliser un troisième film. Le deuxième devint donc Le Hobbit : La Désolation de Smaug et le troisième Histoire d'un aller et d'un retour, avant de prendre son titre définitif Le Hobbit : la Bataille des Cinq Armées. Un titre qui correspond plus au long métrage selon Peter Jackson, et renvoie au morceau de bravoure de cet épisode.
A l'instar du Seigneur des anneaux, Bilbo le Hobbit avait déjà été adapté en film d'animation en 1977. Orson Bean y doublait le héros, tandis que la voix de Gandalf était assurée par le réalisateur John Huston.
Si l'on considère que la trilogie du Seigneur des Anneaux et la trilogie du Hobbit sont deux films (puisqu'ils ont été tournés ainsi), ce dernier est donc le dixième long métrage réalisé par Peter Jackson. Mais si l'on prend chaque épisode séparément, les trois volets constituent ses douzième, treizième et quatorzième passages derrière la caméra.
C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre Peter Jackson lors du Comic Con 2014 de San Diego où une partie de l'équipe de la trilogie était réunie. En effet, après le montage du dernier film Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées, il resterait assez de scènes coupées pour que des versions longues des trois films soient présentées aux fans.
Comme pour la trilogie du Seigneur des Anneaux, Peter Jackson a filmé les films du Hobbit à la suite, soit 266 jours de tournage entre mars 2011 et juillet 2012. Mais entre-temps, le réalisateur et scénariste décida de faire 3 films pour raconter les aventures de Bilbon, les Elfes et les Nains, au lieu des deux prévus initialement. L'équipe a donc dû repartir en tournage durant deux mois en 2013 pour boucler Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées.
Le grand favori pour incarner Bilbon a longtemps été James McAvoy. Puis, on a parlé de Daniel Radcliffe, David Tennant, Shia LaBeouf, Erryn Arkin ou Tobey Maguire, mais le rôle est finalement revenu à Martin Freeman. Vu notamment dans Hot Fuzz, où Peter Jackson faisait un caméo, l'acteur a pourtant dû refuser la proposition, dans un premier temps, pour cause de conflit d'emploi du temps avec le tournage de la série Sherlock. Mais la production a fini par trouver un arrangement pour que le comédien puisse faire les deux.
Si Andy Serkis a dû réenfiler la combinaison inhérente à la motion capture, pour faire revivre Gollum dans la saga du Hobbit, l'acteur a également expérimenté l'autre côté de la technique, en tant que réalisateur de la seconde équipe de cette nouvelle trilogie.
Les acteurs Ian Holm et Christopher Lee ont tourné leurs scènes à Londres aux Studios Pinewood, pour des raisons de santé. En effet, les comédiens de 81 ans (pour Holm) et 90 ans (pour Lee) ne se sentaient pas la force d'aller jusqu'en Nouvelle-Zélande pour le tournage.
Comparé à la première trilogie du Seigneur des anneaux, les studios néozélandais "Stone Street Studios" sont trois fois plus vastes. L'équipe du film a en effet occupé la quasi intégralité des 32 000 m², soit une totalité de six plateaux.
A l'origine, le rôle de Fili était destiné à Rob Kazinsky. Mais ce dernier, après avoir tourné quelques scènes, a dû déserter le plateau et jeter l'éponge pour des raisons personnelles, et a été remplacé par Dean O'Gorman. De la même façon, Saoirse Ronan, que Peter Jackson avait dirigée dans Lovely Bones, était en lice pour jouer une elfe, mais un conflit d'emploi du temps l'a empêchée de prendre part à l'aventure.
Il y a dix ans, une partie d'une ferme dans la région de Matamata avait été transformée en Hobbitebourg. Pour Le Hobbit, l'équipe du film a investi à nouveau cette ferme néozélandaise, mais a également créé de nouveaux décors : la forêt de Rhosgobel (où habite le magicien Radagast) ainsi que la grotte de Gollum. Le directeur de la photographie Andrew Lesnie souligne au sujet de cette grotte : "Ce décor incarne le calme au milieu de la tempête. Sa tranquillité ne fait que renforcer l'atmosphère étrange et inquiétante qui règne dans cette grotte. Il s'en dégage un sentiment de solitude et de désespoir..."
La superviseuse des prothèses Tami Lane s'est occupée du maquillage de tous les acteurs, le procédé étant plus ou moins important selon que l'on parle d'un nain, d'un gobelin ou d'un hobbit : "Les idées ont d'abord été testées sur ordinateur sur des photographies des acteurs. Une fois la sélection achevée et les modèles perfectionnés, on crée des moules qui servent à la fabrication manuelle des masques en silicone", explique-t-elle. Le temps moyen pour appliquer une prothèse représente environ une heure et quart. La superviseuse déclare à ce sujet : "Je suis toujours impressionnée du bon état d'esprit que les acteurs affichent alors qu'ils doivent supporter chaque jour une espèce de masque pour le moins bizarre."
Les trois volets du Hobbit ont été tournés avec des caméras de modèle Epic, évolution de la Red permettant des prises de vues à 48 images par seconde. Ce procédé, nommé le "High Frame Rate", permet d'augmenter la fluidité de l'image et la sensation de réalité. En effet, depuis les années 1920, le standard cinéma était de 24 images par seconde.
Dans la précédente trilogie, le réalisateur Peter Jackson avait utilisé un procédé de "perspective forcée" pour donner l'illusion que certains personnages soient plus grands que d'autres. Néanmoins, pour Le Hobbit, la 3D a rendu ce dispositif désuet. La production s'est donc largement servie de doublures, mais aussi du "Slave Motion Control". Ce procédé consiste à construire deux décors où se déroule l'action : le premier dimensionné pour les acteurs principaux, et le second créé sur fond vert pour les personnages plus petits ou plus grands apparaissant dans la même scène. Les comédiens peuvent ainsi jouer la séquence dans les deux décors simultanément, tandis que les caméras filment chaque décor de manière parfaitement synchronisée.
Avant Le Hobbit, Martin Freeman (Bilbon) et Benedict Cumberbatch (la voix de Smaug) se connaissaient déjà, puisqu'ils sont les héros de la série Sherlock pour la BBC depuis 2010. Il en va de même pour Orlando Bloom (Legolas) et Luke Evans (Bard l'archer) qui s'étaient côtoyés sur le tournage des Trois Mousquetaires. A noter que Jed Brophy (Nori) avait joué aux côtés de Peter Jackson dans Braindead.
Adolescente, l'actrice canadienne Evangeline Lilly a lu tous les livres de J.R.R. Tolkien. Elle était tellement fan, qu'arrivée au dernier tome, elle ne put se résoudre à le finir. 25 pages avant la fin du Retour du Roi, elle décida donc de refermer le livre et de ne jamais lire ces lignes, pour que les aventures des hobbits en Terre du Milieu ne s'arrêtent jamais.
Titulaire du rôle de Radagast le Brun, Sylvester McCoy aurait pu intégrer la Terre du Milieu quelques années plus tôt, puisqu'il avait été l'un des acteurs envisagés pour interpréter Bilbon dans Le Seigneur des Anneaux.
Au moment où Guillermo del Toro était envisagé pour réaliser Le Hobbit, l'acteur Ron Perlman, son comédien fétiche, s'était inscrit au casting. Cependant, lorsque le cinéaste mexicain céda sa place à Peter Jackson, Perlman se retira du projet.
Alors qu'il était fortement pressenti pour incarner Thranduil, Doug Jones (Le Labyrinthe de Pan, Hellboy) s'est finalement vu "voler" le rôle au dernier moment par Lee Pace. Très admiratif du travail de ce dernier depuis qu'il l'a vu dans The Fall de Tarsem Singh, Peter Jackson a opté pour le jeune acteur de 34 ans.
C'est assez peu conventionnel mais Legolas est plus âgé que Thranduil, son père. En effet, Orlando Bloom, qui récupère son costume d'elfe qu'il avait abandonné à l'issue du Seigneur des Anneaux voilà 12 ans, est plus vieux que Lee Pace qui incarne son père, le roi des elfes de la Forêt Noire. Le premier accuse 36 ans contre 34 à son cadet de paternel.
Si l'on se réfère à l'histoire originale écrite par J.R.R. Tolkien, l'elfe Tauriel campée par Evangeline Lilly n'existe pas. Ce personnage est une pure invention de la part de Peter Jackson et de sa scénariste Philippa Boyens. Avec elle, ils ont souhaité apporter une énergie féminine supplémentaire.