Esprits Criminels // Saison 10. Episode 8. The Boys of Sudworth Place.
Je suis bien plus intrigué par ce que le cliffangher de cet épisode cherche à lancer que le reste. Disons que l’enquête de la semaine débutait extrêmement bien. On est tout de suite mis dans l’ambiance et j’ai même cru un instant que je m’étais trompé d’épisode et que je regardais un nouvel épisode de Stalker. Etant donné que j’adore les introductions des épisodes de Stalker, je pense que l’on peut dire que c’est un très joli compliment pour cet épisode de Criminal Minds. Quoi qu’il en soit, la suite n’est pas forcément aussi efficace alors que la psychologie des deux kidnappeurs manque cruellement d’intérêt. La série ne cherche pas forcément à nous offrir un épisode si original que ça alors que la saison est pour le moment assez réussie dans son ensemble. Surtout que l’arrivée de Kate a changé pas mal de choses dans la façon de faire de la série, de même que dans la façon d’exploiter certaines intrigues. Le but est maintenant de gérer différemment les émotions et c’est tout ce que je vous apparaître dans les épisodes de la saison 10 de façon générale. Pour en revenir à cet épisode, le cas de la semaine n’a pas de grand intérêt car il ne nous donne pas vraiment d’indication sur le but qu’il y a derrière. On a l’impression que ce n’est là que pour remplir un épisode de plus et rien d’autre.
On a tout de suite de la sympathie pour Jack Westbrook (incarné par Jeffrey Nordling) qui se retrouve kidnappé puis tué malgré lui. Les deux jeunes garçons voulaient donc se venger et dès que l’on découvre le pourquoi du comment alors Criminal Minds ne sait plus trop quoi faire de ses personnages. Car l’on découvre assez rapidement pourquoi du coup le reste du temps l’épisode tente de raconter des histoires, de créer des faces à faces afin que l’on n’ait pas l’impression que l’on a déjà tout dit. Histoire de nous offrir un petit twist avant la fin et donc de créer une attente différente de la part du téléspectateur, on tue alors Jack et l’on nous propose par la suite de tout enchaîner le plus rapidement possible : la fin de l’enquête, l’arrestation, etc. Sauf que non, cela ne fonctionne pas aussi bien que prévu car ce twist est terriblement mal amené. La justification que l’on nous donne derrière n’était pas nécessaire et je dirais même qu’elle enfonce plus ou moins le récit alors qu’il y avait largement de quoi faire beaucoup plus. La place de nos enquêteurs là dedans n’est pas ce qu’il y a de plus réussi non plus. La série a pour habitude de faire des choses bien plus efficaces et ici, je ne le retrouve malheureusement pas.
Je préfère donc ce qui arrive dans les dernières minutes de l’épisode alors que l’on nous laisse sur une image assez efficace. La pédophilie est quelque chose de connu et que Criminal Minds a déjà tenté par le passé. Si c’est un sujet que Law & Order SVU maîtrise bien mieux (il s’agit de la série qui est diffusée en frontal sur NBC), je pense que Criminal Minds a largement de quoi jouer sur ses pattes bandes. Surtout que je suis convaincu du fait que le cliffangher peut nous amener vers quelque chose de beaucoup plus osé par la suite si bien évidemment les scénaristes veulent prendre des risques et parviennent donc à changer un peu la direction de la saison. Cela permet aussi de mettre en avant le fait que les deux filles n’ont pas forcément été très bien éduquée par rapport aux dangers de l’internet. Il ne faut pas donner sa photo à n’importe qui, surtout à cet âge là, car l’on ne sait pas sur qui l’on peut tomber. Les pires pervers se cachent très bien et c’est ce que cet épisode cherche à nous démontrer. La morale est grossière, l’introduction peut-être un peu trop (par rapport à la morale que l’on veut faire passer dirons nous) mais cela ne manque pas d’entrain et surtout d’attendre la suite avec une certaine impatience.
Note : 4.5/10. En bref, outre le cliffangher réussi, le reste manque cruellement d’efficacité.