[...] La société vue d'un certain point de vue que je connais, est une fourmilière
où tout est instinct, même et surtout l'intelligence, où les actions ne s'enchaînent
que pour faire une espèce d'usine absurde. De cette société il faut essayer
de sortir et c'est le but de la poésie. Sortir de là. Passer comme en se jouant
devant les gardes de la porte. Certes on ne leur échappe jamais entièrement
– mais on déborde sur le monde, dans le vide. C'est ça la poésie.
Pierre Garnier