Le 10 août 1808, Napoléon Bonaparte écrit, depuis Nantes, au prince Eugène.
Le major a dû vous écrire pour diriger sur Perpignan 10 000 italiens, infanterie, cavalerie, artillerie, sous les ordres du général Pino et de deux généraux de brigade. Il est nécessaire que cette division ait ses douze pièces d’artillerie attelées, ses cartouches ses caissons et soit munie généralement de tout ce qu’il faut pour faire la guerre. Il faut aussi des officiers du génie, des sapeurs enfin un extrait de l’armée italienne dans le cas de se faire honneur. Vous formerez également une division française, qui sera commandée par le général Souham, et composée des trois premiers bataillons du 42e de ligne portés au grand complet de 2 400 hommes, des trois premiers bataillions du 1er d’infanterie légère, également cette division sera joint un bataillon du 67e, un bataillon du 7e de ligne, un du 112e et un du 3e d’infanterie légère, qui partent des 27e et 282e divisions militaires. [… ] Il n’y a rien en réalité à craindre de l’Autriche puisque, le cas arrivant, je fais cause commune avec la Russie, et que cette puissance courrait à sa perte. Il est évident que les mouvements sont plutôt dirigés par la peur que par toute autre cause. D’ailleurs un pareil nombre de troupes va se rendre du royaume de Naples dans le royaume d’Italie.
Signée : Napo
Le 15 septembre 1808, Napoléon Bonaparte écrit, depuis Saint-Cloud, au prince Eugène.
J’ai reçu votre lettre et l’état des escadres russes de Venise et de Trieste. Faites-moi connaître combien peuvent valoir les bâtiments russes qui sont dans le port de Venise, et ceux de Trieste qui peuvent y entrer; si les vaisseaux de ligne qui sont à Trieste désarmés et allégés seraient capables d’entrer à Venise, ou si l’on pourrait les envoyer désarmés à Ancône, l’intention de l’empereur Alexandre étant de rappeler ses matelots et de me laisser prendre tous ces bâtiments.
Signée : Napol