Spin-off de la lucrative franchise Madagascar, Les Pingouins De Madagascar déboule dans nos salles pour le plus grand plaisir des amateurs des aventures de Commandant et de ses potes tous plus déjantés les uns que les autres. Une heure et demie de gags, où l'hystérie générale n'arrive cependant plus à masquer la vacuité d'un scénario de plus en plus feignant. Un film que l'on conseillerait davantage aux ados qu'aux enfants.
L'on ne s'attendait pas à voir le meilleur film d'animation de l'année, ni le meilleur Dreamworks tout court, mais ce Les Pingouins De Madagascar nous a relativement déçu compte tenu des promesses faites dans sa bande-annonce. Celle-ci montrant en effet la plupart des meilleures scènes du film, et les vannes les plus marrantes, il n'était pas interdit de penser que finalement, même s'il s'agissait d'un simple spin-off, les scénaristes semblaient plus inspirés qu'escomptés, et que l'on pouvait donc se retrouver avec un divertissement honorable. Et si effectivement, c'est le cas pendant la première partie - très drôle et bourrée d'idées qui fonctionnent bien - cela ne l'est pas pour la seconde, qui accumule les maladresses au point d'en devenir franchement énervante. En effet, l'on se rend alors compte que l'hystérie générale et les gags ne suffisent plus à masquer la vacuité du scénario, de plus en plus paresseux à mesure que le film se rapproche de son finale.
Dreamworks nous avait habitués à mieux depuis quelques temps avec ses derniers films, notamment Les Croods et Dragons 2, et la firme retombe dans ses travers avec cette production « facile » ne comptant que sur le capital sympathie de ses petits héros pour attirer les spectateurs. Le plus gros reproche que l'on pourrait faire à l'oeuvre et à ses scénaristes, c'est bien de ne pas avoir construit un récit solide et un minimum intéressant. Ici, les gags semblent avoir été écrits avant l'histoire, qui tente de combler avec plus ou moins de réussite les rares plages de répit entre deux plaisanteries. Celles-ci fonctionnent vraiment bien au début mais finissent un peu par lasser à la longue tandis que l'on essaye de trouver de plus en plus de sens à ce que l'on nous raconte. L'on comprend alors que les scénaristes eux-mêmes ont probablement dû manquer d'imagination pour relier correctement chacune des petites séquences humoristiques entre elles, au point que toute la seconde partie du film fait du surplace. Et l'on se demande à quel point le projet ne respire pas le cynisme et l'opportunisme.
En revanche, tout n'est pas dénué de qualité, et il faut admettre qu'en ce sens la
mise en place de l'intrigue est plutôt désopilante. Les personnages demeurent fidèles à eux-mêmes, quant aux nouveaux venus, ils sont particulièrement réussis (notamment l'ours polaire et le phoque). Dommage qu'ils soient aussi sous-exploités finalement. On rit même parfois aux éclats ! L'introduction est à ce titre absolument hilarante. Et c'est peut-être d'autant plus à cause de ce démarrage délirant que l'on reste sur notre faim avec ce dénouement extrêmement laborieux. On lui préfèrera les autres Madagascar, plus sages (on n'aurait pas cru dire cela un jour) et mieux écrits, même si l'on pourra se satisfaire de quelques scénettes plutôt drôles qui devraient ravir un public adolescent, les enfants étant susceptibles de ne pas adhérer pleinement à ce ton très sarcastique. Distrayant, sans plus.
Titre original
The Penguins Of Madagascar
Mise en scène
Simon J Smith & Eric Darnell
Date de sortie
17/12/14 avec la 20th Century Fox
Scénario
John Aboud, Michael Colton & Brandon Sawyer d'après Alan J Schoolcraft, Brent Simons, Robert Porter & Derek Drymon
Distribution
Les voix en VO de Tom McGrath, Chris Miller, Christopher Knights, John DiMaggio, Benedict Cumberbatch & Ken Jeong
Photographie
Musique
Lorne Balfe
Support & durée
35 mm en 1.85 : 1 / 93 minutes
Synopsis : Vous pensiez connaître les Pingouins de Madagascar ? Pourtant, les quatre frères cachent un lourd secret. Ils sont en fait… agents secrets ! Pour sauver le monde du terrible Docteur Octavius, les pingouins devront s’associer à la très chic organisation de la North Wind menée par le superbe husky au nom classé secret.
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