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Course des Hermones 2014 : La Der de l’annee par Elisa!

Publié le 02 décembre 2014 par Thepinkrunner @thepinkrunner

Hey ! Ça va, pas la peine de râler, je sais c’était il y a 25 jours mais dans moins d’un mois c’est Noël ! (ne cherchez pas le lien, c’est juste que je suis débordée avec ma lettre au Père Noël). Je vous avais dit lors de mon dernier récit de course que je souhaitais remettre le couvert pour ne pas rester sur ma faim. C’est chose faite !

C’est assez facile par chez moi de trouver des courses natures avec un peu de dénivelé alors j’ai cherché 3 minutes et je me suis inscrite. En ce dimanche 5 novembre 2014, Chéri-chéri ne travaille pas et ce midi nous recevons Martine et Christian pour manger. Mais avant, il faut que je cavale ces 12 kilomètres et 250 mètres de dénivelé positif (hum hum !) que je prévois de finir en environ 1h30. Obligée de prévoir un peu, j’ai le repas à préparer.

Cette course de village se déroule à environ 10 minutes en voiture de la maison. Le plafond du monde me parait bien bas mais n’ayant pas les pouvoirs de Thor (fils d’Odin, pour ceux qui ne savent pas) ni même de ceux de Tornade (dans X-men), je vais m’en contenter. Ah oui au fait, la veille je suis allée chez le coiffeur et j’ai un beau brushing tout lisse assemblé en queue de cheval à mi-hauteur.

Je donne mon billet de 10 à la dame ainsi que mon certificat médical, je prends mon dossard et je m’échauffe. Ne faites pas cette tête ! Ça m’arrive (parfois) surtout que là, il s’agit d’une course courte et très « roulane » (comme dirait notre ami Kiki).

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Il est 9h25. Nous sommes tous sur la ligne de départ. Je me mets à ma place favorite, je refile ma doudoune à Seb qui ne court pas aujourd’hui et j’ai froid !!!

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Briefing : « Bonne course à tous, partez ! ». J’aime quand c’est concis.

Deux gars qui sont apparemment arrivés en retard sont derrière moi (oui à part les fermeurs, ça peut arriver) : « hey on est derrière, la honte ! »

La honte de quoi ? J’aurais pu rester dans mon canapé à me faire les ongles (sic !) en regardant la énième rediff des « stars de la téléréalité » (gros méga LOL !). « Non mais sans dec’ les gars, c’est quoi cette mentalité ? Au moins, on court nous et nous sommes très bien derrière, nous avons vue intégrale sur le peloton ! » Ils me regardent surpris, regardent ensuite mes voisines de course et se sentent carrément gênés par cette réflexion lancée du tac-o-tac par une grande blonde habillée en rose.

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Nous courons sur du bitume. Beurk ! Et c’est long mais long. Après 500 mètres de bitume, je capte que c’était uniquement le tour de chauffe pour le tour du village. Nous repassons par la ligne de départ et là, ils partent tous comme des dératés. Euh… Je fais quoi ici ? Allez-y les gars, de toute façon, je ne peux pas suivre. Je suis seule derrière, mon prédécesseur est déjà au bout de la rue. Une petite montée en bitume, je marche mais je double le monsieur et rattrape deux dames. Toutes ces personnes courent alors que ma marche suffit amplement. Chacun gère son corps comme il peut. Nous arrivons à un bouchon car ça monte dans la boue. Et là, contre toute attente, je double plein de monde. Ça ne m’arrive jamais en début de course d’habitude. Mais je me sens bien alors j’y vais.

Selfie

Nous restons sur du terrain boueux et glissant alors mes Speedcross sont aux anges et je survole la descente qui se présente à nous. Les autres me regardent comme un oiseau rare. Le tracé de la course nous refait traverser le village et là, le bitume est à nouveau à l’honneur. Je me fais doubler par la moitié de ceux que j’ai dépassés en montée et en descente boueuses mais je m’accroche. Ils ne vont pas me larguer comme ça. Bon euh… si en fait ! Mais je n’ai pas dit mon dernier mot Jean-Pierre.

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Et ça va en faux-plat montant sur ce « pouah ça puire messire » d’asphalte dans un brouillard à couper à la tronçonneuse. La dame avec qui nous jouons au chat et à la souris depuis un moment maintenant s’éloigne dans le brouillard jusqu’à ce que je puisse uniquement deviner son t-shirt vert fluo qui transperce timidement l’épaisse masse blanche qui nous empêchera de profiter du paysage qui s’offrait à nous depuis cette route de versant.

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A droite toute ! Ça descend et la visibilité s’améliore jusqu’à voir très clairement. Le t-shirt vert est en vue. En fait, elle n’était pas si loin. Un long chemin plat et boueux me donne des ailes et je sème ma sœur de couleur (pour info, mon surnom est Fiona, Princesse Fiona). Le plat se transforme en légère descente dans les bois et je reviens sur une dame et un monsieur. Dès que je me rapproche, ils se mettent à courir vite et se remettent ensuite à marcher. Hey ! C’est de la triche ! (je dis ce que je veux, c’est mon histoire)

J’arrive dans le village et j’entends cette douce voix. Vous savez celle dont je vous parle souvent. Celle qui « pompoculte » gratuitement toute personne étant dans le besoin. Et bien ce sont exactement ces décibels qui parviennent jusqu’à mes oreilles et qui me font un bien fou car nous sommes à nouveau (et ENCORE !) sur du bitume. Je double la voix et en plus elle me suit.

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Une rousse très filiforme mais également très athlétique se trouve sur le trottoir. Elle me prend en photo et elle aussi m’encourage. Les inconnus qui se trouvent sur le bord du parcours se mettent à applaudir. J’aime ces gens aux visages que je connais ou pas ! J’aime ces voix que je connais ou pas et aussi et surtout celles que je reconnaîtrais entre mille !

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Je crois que je me rapproche de la ligne d’arrivée. Les inconnus se mettent à crier comme si j’étais sur le point de gagner cette course. Mais c’est ce que je vais faire. Je vais la gagner cette course. Cette course contre moi-même car j’aurai tout donné. Je me suis donnée à fond même sur ces portions de route à n’en plus finir. Je passe la ligne, heureuse. J’arrête mon GPS (chose rare) que j’ai pensé à mettre en route au départ (chose encore plus rare). Je regarde l’écran de manière furtive. Mon cerveau est interpellé par un 364. C’est quoi ce nombre ? Ah ! Le dénivelé. Je regarde alors le reste des données. Ça fait bien 12km mais en 1h26. Waouh ! C’est moi qui ai fait ça ? ok… je prends.

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A cause de l’humidité, mon brushing lisse est tout frisoté. Je faisais un peu Cécile Bertin de dos (regardez par vous-mêmes) mais là, je fais plutôt balai de paille bien ébouriffé.

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(Sosie de Cécile Bertin de dos)

C’est donc sur cette course que je clos ma saison de trail. Je n’ai plus faim pourtant ils m’ont refilé un reblochon en fin de course en cadeau finisher. « L’hiver s’installe doucement dans la nuit, la neige est reine à son tour » Alors il est temps de repasser les skis et de sortir les combis.

Bon hiver enneigé à tous.

Merci à Martine, Christian et Chéri-chéri pour les encouragements, photos, vidéo et montage souvenir.

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