Brooklyn Nine-Nine // Saison 2. Episodes 8 et 9. USPIS / The Road Trip.
J’ai tendance à trouver la saison 2 de Brooklyn Nine-Nine beaucoup moins efficace que la première. Le plus gros problème c’était principalement les épisodes spéciaux d’Halloween et de Thanksgiving, bourrés de faiblesses. Puis sont apparus « USPIS » et « The Road Trip », probablement les meilleurs épisodes de Brooklyn Nine-Nine depuis un sacré bout de temps. Aucun épisode de la saison 2 n’était aussi drôle et efficace que ces deux épisodes. A commencer avec « USPIS ». L’une des grandes réussites de cet épisode c’est Ed Helms. En plus d’incarner un personnage hilarant (l’agent Jack Danger que l’on prononcera « Donger » dans la série), c’est quelqu’un qui apporte à Brooklyn Nine-Nine l’occasion de faire les choses différemment. En nous plongeant au coeur d’une affaire mettant en scène l’USPIS aka l’United States Postal Investigation Service, la série s’offre un délire qu’elle seule pouvait mettre en scène. Il faut dire que la série fait même une référence à « La Poste française » comme dirait si bien Ed Helms dans cet épisode, autant dire que cela ne pouvait pas être plus réussi. Mais c’est avant tout l’occasion de mettre Jake et Boyle une fois de plus ensemble, sur un cas, avec un boulet dans les pattes : Jacky.
Je dois avouer que je suis surpris de voir Ed Helms aussi hilarant alors que lors des dernières années de The Office, il n’était pas forcément aussi intéressant que Steve Carrell n’avait pu l’être ou encore que son propre personnage ne pouvait l’être quand il était un peu plus caché. Jacky est donc pile poil ce que l’on peut attendre de la part de Brooklyn Nine-Nine et cela fait extrêmement plaisir à voir. La façon dont l’épisode utilise justement Jacky et accessoirement sa relation avec Jake est une preuve une fois de plus de belle réussite. L’épisode développe aussi la relation entre Jake et Rosa et je crois que c’est l’amitié la plus intéressante qu’il y ait dans Brooklyn Nine-Nine. C’est un épisode qui se permet d’utiliser cette relation une fois de plus de façon judicieuse. Autant il y a des relations qui, sans être mauvaises, sont un peu trop faciles, celle-ci est une belle petite réussite. Le cold open de l’épisode est d’ailleurs une vraie réussite et la preuve que la série reste une comédie intelligente. Les intrigues plus secondaires sont elles aussi toutes réussites. Je pense à Amy et Holt par exemple qui trouvent le moyen de bien m’amuser comme il se doit. Amy tente d’arrêter la cigarette et forcément cela va délivrer une fois de plus de belles scènes.
La relation entre Amy et Holt est très différente de la relation que ce dernier peut entretenir avec Jake. Mais justement, la cigarette c’est quelque chose qui colle parfaitement à Amy et le fait qu’elle veuille arrêter en va de même. L’épisode tente aussi des choses avec Gina ou encore Terry. Cela permet à Brooklyn Nine-Nine de tenter des choses avec tous ses personnages et de développer de très beaux et bons moments. Cet épisode prouve donc à merveille à quel point Brooklyn Nine-Nine est une série drôle mais aussi bien plus que ça.
Danger - « B-side’s got some bangin’ Sousa deep cuts. »
Il y avait tellement de belles et bonnes situations et citations dans cet épisode que je ne peux pas toutes les décrire mais pour tout vous dire, l’épisode était tellement parfait que je n’ai rien à redire. Il en va de même pour « The Road Trip ». L’introduction de Sophia il y a deux épisodes de ça n’était pas forcément ce que Brooklyn Nine-Nine avait fait de mieux avec ses guest-stars mais j’avais beaucoup aimé car il y a une belle alchimie entre Andy Samberg et Eva Longoria.
C’est quelque chose que l’on retrouve tout de suite dans cet épisode qui cherche avant tout à mettre en avant cette relation. Si le petit road-trip était excellent, je dois avouer que je me demande si au fond toutes les intrigues secondaires ne sont pas ce qui tire cet épisode réellement vers le haut car c’est dans cette partie de l’épisode qu’il y a les meilleures surprises. A commencer par l’association entre Terry et Gina. Ce n’est pas les deux personnages que l’on pourrait imaginer partager quelque chose dans Brooklyn Nine-Nine et pourtant, cet épisode vient de me prouver le contraire. Ils vont tout faire pour prendre soin de Rosa et cela délivre donc parmi les meilleures scènes de la saison. Il en va de même avec l’histoire de Boyle et Holt qui, au travers de leur relation purement culinaire dans l’épisode, vont nous prouver à quel point ces deux là c’est un duo qui fonctionne. Le coup des oeufs était probablement l’un des meilleurs moments que j’ai passé cette année, surtout avec la chute de l’histoire où finalement Holt prouve à Boyle qu’il est un excellent cuisinier. La façon dont Boyle le plonge dans son monde la tête la première est assez cocasse et même surprenant.
Car l’épisode ne cherche pas vraiment à créer quelque chose là si ce n’est des situations comiques terriblement efficaces. Et enfin il y a la relation entre Jake et Sophia. Je suis presque déçu que cela semble voué à s’achever car Eva Longoria aurait à mon sens pu rester plus longtemps dans Brooklyn Nine-Nine. La série a besoin d’elle et elle a besoin de la série (après tout, elle ne fait plus rien de son côté donc autant qu’elle vienne faire acte de présence de façon régulière, vous ne pensez pas ?). Quoi qu’il en soit Brooklyn Nine-Nine est une sitcom amusante qui sait très bien dans quelle direction elle veut aller et cela permet de faire grandir par la même occasion le personnage de Jake. Mais le plus important c’est finalement la relation entre Jake et Amy. Jake et Amy sont jaloux l’un de l’autre car ils s’aiment finalement. C’est à mon sens ce qu’il faut retenir de leur « double date » avec d’un côté Amy et Teddy (incarné par Kyle Bornheimer) et puis de l’autre Sophia et Jake. Je me demande si Eva Longoria a prévu de rester encore longtemps mais franchement, je ne serais pas contre de nouvelles visites du personnage dans les épisodes à venir.
Note : 10/10. En bref, deux brillants épisodes de Brooklyn Nine-Nine.