State of Affairs // Saison 1. Episode 3. Half the Sky.
Les affaires de la semaine dans State of Affairs n’ont pas grand chose de différent, sur le papier en tout cas, de celles que l’on peut voir dans Madam Secretary sur CBS. Sauf que la qualité des deux séries est très différentes. L’une est devenue brillante au fil des épisodes, l’autre est pour le moment noyée dans tout un tas de choses qu’elle ne semble pas maîtriser et c’est réellement dommage car je suis persuadé qu’elle a en plus de ça énormément de potentiel. Mais non, on se rend compte avec « Half the Sky » que les scénaristes ne semblent pas prêt à faire de grands changements pour le moment, notamment vis-à-vis du personnage de Katherine Heigl qui est clairement l’une des grosses faiblesses de la saison. Je ne sais pas du tout où est-ce que la série va mais en tout cas c’est sacrément raté et surtout terriblement ennuyeux. On pourrait mettre ça sur le coup au premier abord de tout un tas de choses qui ne fonctionnent pas dans la mécanique de la série mais c’est bien plus que ça. En effet, alors que State of Affairs tente d’être intelligente, elle fond bien souvent dans le mélodrame pompeux que l’on n’a pas envie de voir. Katherine Heigl est certes bonne dans les bons sentiments mais cela ne veut pas pour autant dire que c’est ce que l’on a envie de voir d’elle. J’ai personnellement envie de voir beaucoup plus et des choses complètement différentes.
Cette semaine c’est le kidnapping de 21 filles nigériennes qui fait la une au coeur de la série. Et Charlie est forcément appelée à entrer dans la danse afin de prendre les choses en main. Sauf que voilà, une fois de plus on ne peut pas dire que State of Affairs brille par ce qu’elle tente de mettre en scène. Bien au contraire, je dirais même qu’elle ne cesse de faiblir. Après deux épisodes a avoir tenté de mettre en place le fil rouge et surtout le passé de la Présidente et de notre héroïne, cet épisode était plus ou moins le premier exemple de ce que va être State of Affairs chaque semaine avant qu’elle ne reprenne le court de ses fils rouges. Sauf que voilà, on s’ennuie terriblement et c’est à mettre sur le dos, une fois de plus des scénaristes qui vont de partout sans donner une once d’intérêt à ce qui est raconté. Le coup des filles nigériennes aurait pu être un très joli moment, avec de la tension et de l’émotion sauf que non, au delà des analyses fumeuses que State of Affairs tente de nous offrir, on se retrouve avec une série creuse qui n’a de cesse de nous prendre pour des crétins. C’est tout le contraire de Madam Secretary qui a su nous attacher très rapidement à son héroïne (ce qui n’est pas le cas de celle-ci) et à son histoire puisque tout est fait de façon à ce que cela soit intelligent et intelligible.
Il n’y a donc pas les facilités qu’il y a dans State of Affairs. Ce que je plains également dans cette série c’est le fait qu’il manque tout un tas de choses dans les relations diverses et variées que la série tente d’entretenir avec certains personnages. Il y a donc le Président Payton, une femme d’aplomb, qui se retrouve à négocier avec le Président chinois. Au fond c’était probablement la chose la plus intéressante de l’épisode mais elle n’est pas suffisamment mise en lumière alors que State of Affairs préfère mettre en avant Katherine Heigl dans tout un tas de choses qui n’ont pas toujours de cohérence. Mais le but n’est pas de faire une série cohérente, simplement une série divertissante. C’est en tout cas ce que j’ai l’impression de voir sur le papier avec cette série. Et si seulement c’était vrai… Je ne sais pas si j’ai envie de pleurer ou si j’ai envie de rire mais de toute façon on sait pertinemment que State of Affairs n’ira probablement pas au delà de sa première saison quand on voit les scores d’audience vraiment pas terribles de la série. Le non évènement c’était cette année le grand retour de Katherine Heigl dans une série au regard étriqué d’un monde bien plus intelligent et moins simpliste que l’on voudrait nous le faire croire. En plus de ça, arriver après Madam Secretary c’est vache… Dommage Joe Carnahan, ce sera pour la prochaine fois.
Note : 4/10. En bref, on s’ennuie par moment et c’est dommage.