Un coup de fatigue, l'âge peut-être, je me suis assise sur ce banc, dans la rue passante.
Les décorations de noël envahissent le paysage, les vitrines scintillent, des faux cadeaux pendent aux fenêtres. Des sapins verts ornent le dédale de cette rue commerçante. Je regarde en posant mon sac, en reprenant mon souffle. Je viens de chercher les petites idées pour mes petits-enfants. Quelques surprises, quelques vêtements notés sur un email, je reste connecté avec eux. Mais je vieillis, seule dans cette ville en mouvement. J'aime le changement même si sa vitesse me dépasse un peu.
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Avec cette pause, je peux voir la vie, les autres générations, les poussettes, les jeunes mamans bien que certaines soient plus âgées, les habitudes ont changé. Les papas aussi, on ne sait plus parfois si c'est le grand-père ou le père d'une jeune fille, ave des mamans biens jeunes, des familles recomposées, je m'y habitue avec de nouveaux petits-enfants ave ma fille remariée, elle aussi. Ce sont des combinaisons nouvelles, des situations de vie nouvelles à mes yeux, ayant vécue durant soixante trois ans avec le même homme, passionnée et amoureuse.
J'aime la mode d'aujourd'hui, elle permet tout aux femmes, à toutes les catégories de femmes. Les tendances deviennent des classiques qui s'ajoutent à toutes les têtes. Un foulard, de jolies boules d'oreille, trop festives pour l'une, normales pour l'autre. Une jeune vendeuse court dans un autre magasin, je la reconnait, elle pourrait avoir froid sans manteau, juste avec cette guipure noire si élégante, si féminine.
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J'attends encore un peu, le souffle revient, mes jambes avec et puis ce froid me donne l'envie d'un thé bien chaud, bien épicé avec des écorces d'orange et de la réglisse. Un dernier achat, une belle écharpe pour un de mes gendres, en doux cachemire, pour son sourire et sa gentillesse, toute l'année. Un rayon de soleil me suit jusqu'à chez moi. Mon homme partit cette année, me manque, il est la-haut, je regarde le ciel, une pensée s'envole.
Nylonement