Différence entre un poumon sain et un poumon atteint de BPCO (MPOC)
Source iconographique et légendaire: http://fr.wikipedia.org/wiki/Bronchopneumopathie_chronique_obstructive
Nous avons effectué en essai de supplémentation en vitamine D3randomisé, en double – aveugle, contrôlé par placebo, chez des adultes atteints de MPOC admis dans 60 cliniques de médecine générale et quatre cliniques nationales de médecine urgentiste de Londres, Royaume – Uni. Les patients ont été répartis pour recevoir une dose de 3 mg vitamine D3 per os ou le placebo tous les deux mois pendant un an (ratio 1:1). La randomisation a été effectuée par blocs permutés selon une séquence générée par ordinateur. Ni les patients participants à l’étude, ni le personnel hospitalier n’avait accès au tableau de randomisation. Les paramètres principaux mesurés étaient le temps écoulé avant la première exacerbation modérée ou sévère et la première infection du tractus respiratoire supérieur. L’analyse a été effectuée en intention de traiter. Une analyse de sous – groupe programmée à l’avance a été effectuée, pour évaluer si les effets de l’intervention sur les paramètres principaux étaient modifiés par le statut de la vitamine D à la ligne de base. (…).
240 patients ont été répartis de manière aléatoire dans le groupe vitamine D3 (n=122) ou dans le groupe placebo (n=118). La vitamine D3n’a pas eu d’effet sur le temps écoulé avant la première exacerbation modérée ou sévère de MPOC (hazard ratio ajusté 0.86, Intervalle de Confiance [IC] 95% 0.60-1.24, p=0.42) ou le moment d’apparition de la première infection du tractus respiratoire supérieur (0.95, 0.69-1.31, p=0.75). L’analyse de sous-groupe programmée à l’avance a montré que la vitamine D3 était protectrice contre les exacerbations modérées à sévères chez les participants présentant des concentrations sériques en 25-hydroxyviatmine D inférieures à 50 nmol/L à la ligne de base (0.57, 0.35-0.92, p=0.021), mais pas chez ceux dont les niveaux d’hydroxyvitamine D étaient d’au moins 50 nmol/L (1.45, 0.81-2.62, p=0.21 ; p=0.021 pour ce qui est de l’interaction entre le groupe de patients et le statut en hydroxyvitamine D). Les statut en vitamine D à la ligne de base n’a pas modifié l’effet de l’intervention sur le risque d’infection du tractus respiratoire supérieur (Pinteraction=0.41).
La supplémentation en vitamine D3 produit un effet protecteur contre les exacerbations modérées à sévères mais pas contre les infections du tractus respiratoire supérieur, chez les patients atteints de MPOC et qui présentent des niveaux d’hydroxyvitamine D inférieurs à 50 nmol/L à la ligne de base. Nos résultats suggèrent que la correction de la déficience en vitamine D chez les patients atteints de MPOC réduit le risque d’exacerbations modérées à sévères. Prof Adrian R Martineau PhD et al, dans The Lancet Respiratory Medicine, publication en ligne en avant – première, 2 décembre 2014
Financement : UK National Institute for Health Research.
Source: The Lancet Online / Traduction et adaptation: NZ