Le CAUVA, créé en 1999 par une convention pluri-institutionnelle entre le CHU de Bordeaux et les ministères de la santé, justice, intérieur et défense permet de répondre au mieux aux victimes, sans générer de nouveaux facteurs anxiogènes liés aux protocoles médicaux et judiciaires grâce à des procédures spécifiques. « Il existe une réelle spécificité de prise en charge des victimes d’agression au sein du pôle médico-judiciaire du CHU de Bordeaux qui permet ainsi de lutter contre le ‘labyrinthe médico-judiciaire », explique le Pr Sophie Gromb chef du pôle. Les victimes ont accès à un accueil pluridisciplinaire assuré par des médecins légistes, psychologues, assistantes sociales, association victimes.
L’analyse de ces 15 580 dossiers de femmes âgées de plus de 16 ans examinées par le CAUVA sur ces 10 dernières années pour des situations de violences volontaires, indique que :
· 45% des violences par partenaire intime (6 886 dossiers).
· 12% des examens réalisés sur une femme le sont au motif de violences de nature sexuelle, avec une révélation de viol dans 3 cas sur 4.
· 10% des femmes ont consulté le CAUVA plus d’une fois.
· Dans 91% des cas, l’agresseur est un homme.
· 85% des consultations sur réquisition judiciaire,
· 15% hors réquisition. Ce taux monte à 20% pour les violences par partenaire intime.
- Parmi les femmes déclarant des violences physiques, 20% déclarent des violences sexuelles par leur partenaire,
- les violences associent quasi-systématiquement des violences psychiques (menaces, insultes).
Des données de terrain qui viennent confirmer les dernières études qui constatent que 25% des violences sexuelles sont exercées par le partenaire et que 40% à 70% des femmes victimes de meurtre ont été tuées par leur époux ou leur partenaire intime. Des données qui doivent faire rappeler qu’en France, chaque année, près de 350.000 femmes sont victimes de violence de leur partenaire et que plus de 150 en meurent.
Sources : Réseau CHU, MIPROF et CAUVA-CHU de Bordeaux (Visuel Fotolia)