Interventions // Saison 1. 6 épisodes.
BILAN
Après L'Hôpital, tentative ratée de TF1 de nous plonger dans l'univers médical, Interventions tente donc de changer la donne. Afin de ne pas copier Grey's Anatomy et peut-être de se rapprocher un peu plus de ses succès à elle (Baby Boom), TF1 nous plonge avec Interventions dans le service néo-natalité d'un hôpital avec son lot de médecins et chirurgiens. Au travers de ces six premiers épisodes, tout ce que l'on a l'impression de voir c'est une série ambitieuse qui n'a jamais les moyens de ses ambitions. On s'ennui donc terriblement face à ce grand déballage de bons sentiments. J'avais envie de voir quelque chose de différent, de plus amusant peut-être aussi dans cette série mais il ne se passe rien de tout ça. On a en effet l'impression de voir des choses légèrement pompeuses et des bons sentiments qui deviennent très rapidement indigestes. Je ne suis donc pas surpris que TF1 ait attendue presque un an avant de diffuser cette série et de la liquider en deux soirées de 3 épisodes. Car il n'y a pas de quoi être content du résultat. Beaucoup d'Interventions repose sur Anthony Delon sauf que là aussi ce n'est pas la joie.
L'acteur n'est pas forcément mauvais mais disons qu'il ne parvient pas à être à la hauteur du rôle que l'on a voulu lui donner. Il incarne alors un personnage à la sensibilité douce-amère qui devient très rapidement un personnage redondant qui n'a pas grand chose à nous raconter. J'aurais aimé un vrai personnalité torturé comme on voulait nous le présenter au départ. A la fois dans sa relation avec son père que dans ses relations avec sa vie amoureuse ou professionnelle. Tout ce que l'on nous raconte de ce point de vue là devient aussi rapidement prévisible. Notamment quand la nouvelle directrice n'est autre que celle dont Roman Lucas est amoureux. Même le cliffangher de fin de la saison, tout aussi téléphoné que le reste de la série est une grande déception. Jean Yves Pitoun à qui l'on doit déjà Cuisine Américaine ne parvient pas vraiment à nous servir quelque chose de potable à nouveau. Ici il cherche alors à nous perdre dans les méandres d'une série médicale qui se veut originale mais qui n'a jamais la mesure de ses ambitions. Je pense que le plus gros problème ce n'est pas la néo-nat mais plutôt ce que la série en fait.
Ce n'est pas parce qu'il y a des femmes enceintes ou des enfants qui naissent qu'il faut tout transformer en gros bonbon plein de sucreries. Non, car rapidement ce genre de choses deviennent indigestes. J'ai fait des indigestions à plusieurs reprises dans Interventions, en grande partie à cause des mauvais personnages, de leurs intrigues personnelles ratées et des cas de la semaine pas franchement travaillés. J'aurais aimé que ce que j'ai vu dans le premier épisode comme potentiellement intéressant, ne soit pas répété encore et encore dans les épisodes suivants. Car oui, au fil des épisodes j'ai l'impression de voir encore et encore la même chose, faite de la même façon avec les mêmes personnages au même endroit. Cela fait beaucoup de même mais c'est le gros problème de Interventions finalement, elle ne sait pas vraiment dans quel sens elle va bien pouvoir aller. J'arrive même à me demander comment j'ai pu aller au bout de cette saison 1. Car il y a tellement de mauvaises choses dans cette série chaotiquement écrite et réalisée. La mise en scène est là aussi un immense point faible, entre lens flare dégueulasses et filtre bleu irritant la cornée.
Note : 2/10. En bref, nouvelle tentative ratée pour TF1 dans le milieu médical.