Dans la rue principale à Marans, on a pu compter jusqu'à 18 000 véhicules par jour.© Ouest-France
Pour les Vendéens et les Charentais, c'est un affront de plus, « une piteuse dérobade qui révèle l'embarras de Manuel Valls ».
Bruno Retailleau, sénateur et président du conseil général de Vendée, et Dominique Bussereau, député et président du conseil général de Charente-Maritime, sont colère. Hier, accompagné d'élus et de chefs d'entreprise, ils devaient être reçus à Nantes à l'hôtel de Région pour faire avancer le projet de l'A831 (Fontenay-le-Comte - Rochefort)." Or, ni le Premier ministre ni aucun des membres du gouvernement présents sur place, n'ont daigné recevoir la délégation. Seul un conseiller technique, qui n'avait aucune réponse concrète à apporter, était présent. "
Cette « dérobade piteuse » devant une dizaine de personnes « révèle aussi l'embarras de Manuel Valls, dont l'autorité est aujourd'hui publiquement bafouée par Ségolène Royal », estiment les deux élus.
Rappelons que cet été, la ministre de l'Écologie a martelé son opposition à la soixantaine de kilomètres d'autoroute qui traverserait le Marais poitevin et mettrait le Sud-Vendée à une heure de La Rochelle.
Manuel Valls, pas opposé au lancement de la procédure de consultation sur la réalisation de l'A831, avait alors appelé à « chiffrer la solution alternative » de contournement, notamment de Marans. Il y a une quinzaine de jours, la région Poitou-Charentes enfonçait le clou en ouvrant un budget de 15 millions d'euros, via le contrat Etat-Région, pour le contournement de la commune charentaise.
Ouest-France 01 décembre 2014 20
http://www.ouest-france.fr/a831-une-delegation-mal-recue-nantes-3018908