Ne parle pas d’amour
aux oiseaux des murs
Tiens-toi tranquille
ne dérange pas l’horizon du silence
Sois secret comme l’île
peuplée de totems et de lances
Retiens ce qu’il reste de nuit
sous tes paupières
En cas de détresse danse
danse danse
Jusqu’à ce que Mère Terre
écoute ta blessure
Danse jusqu’à ce que tes dents
blanches rient
Mais ne parle pas d’avenir infini
aux soleils gris
aux lunes de tristesse et d’errance.
***
André Laude (1936-1995) – Feux, cris et diamants (1993)