Le billet de JPROCK :
A Greenhouse Talent event!
Entre Scorpions et moi c’est une longue histoire d’amour…
Depuis ce concert de 1975 au Casino de Tervueren , petite salle qui surplombait le bistrot du même nom et où nous étions à peine une septentaine à applaudir la bande à Meine et Schenker, je les
ai vus des tas de fois et je n’ai jamais été déçu.
Et puis il y a ce concert du 26 novembre 2011 à Forest National , grandiose, démentiel , à classer dans les dix meilleurs concerts de ma vie ( et j’’en ai vu plus de 3,000 à ce jour) où le band
qui à l’époque annonçait sa retraite et donc un final tour, s’est montré réellement au sommet de son art.
Pas possible qu’ils arrêtent définitivement après des concerts de cette trempe, se disait on alors, tout ça va leur manquer, et nous alors qu’est ce qu’on va faire sans ce band mythique qui a
marqué l’histoire du hard rock mélodique ?
Aujourd’hui nous avons la réponse : Scorpions continue et mieux encore, un nouvel album est sur le feu et devrait voir le jour en février ou mars 2015 ! Et le groupe reviendra nous voir bientôt
encore et encore et encore comme nous l’annonce Klaus Meine, sourire aux lèvres, après quasi deux heures de show ce samedi soir au Palais
12.
On peut l’affirmer désormais haut et fort : The best is yet to come !
Récit d’une soirée mémorable passée avec un des plus grands groupes de hard de la planète…
Bonne nouvelle c’est The
Treatment qui ouvre ce soir pour Scorpions.
Le band de Cambridge m’avait déjà conquis en première partie de Motörhead en 2011 et hormis un look moins chevelu qu’à l’époque le combo n’a rien perdu de son talent ni de son rock bien juteux et
efficace idéal pour faire bouger les foules.
Le public ne s’y trompe pas et leur réserve un accueil plus que chaleureux au terme d’une prestation efficace et énergique d’environ trente cinq minutes.
Mais ceux que tout le monde attend avec impatience, chacun arborant pour la circonstance son plus beau t shirt, c’est bien sûr The Scorpions.
21h, les lumières s’éteignent et les appareils photos et autres smartphones sont arborés par la foule qui sait qu’une entrée sur scène du groupe d’Hanovre ne se passe pas d’effets pyrotechniques, fumigènes, et lance-flammes en tout genre qui vous collent sur votre siège dès l’intro de « Sting in the Tail «
Et les voilà !
Nos cinq héros déboulent sur scène avec l' énergie d’un jeune band qui a encore tout à prouver.
Il est incroyable de constater à quel point ces cinq là s’amusent encore sur scène après toutes ces années passées sur la route, et cette énergie au service d' une setlist de rêve devient vite communicative.
La scène est immense, les lights fabuleux, et tout au dessus de celle ci James Kottak , qui est bien de retour derrière ses fûts après un épisode judiciaire ayant fait le bonheur des journaux à sensation, trône comme un roi toisant ses sujets.
Et quelques mètres plus bas ça court dans tous les sens, Rudolph Schenker, Klaus Meine et Mathias Jabs s’en donnent à coeur joie devant 18.000 fans visiblement aux anges. Quelque peu en retrait Pawel Maciwoda fait partie de la lignée des grands bassistes plus discrets même si de temps à autre ils rejoint les trois autres en bord de scène pour un ballet de guitares un peu cliché mais qui fait toujours son effet.
Et les titre se suivent sans répit : « Make it Real « « Is there Anybody Here ? « , « the Zoo » , « Coast to Coast « , « Loving You Sunday Morning « , « We’ll Burn the Sky « qu’on se surprend à chanter en communion et à gorge déployée.
Puis le band nous apaise un peu et nous annonce que le meilleur reste à venir avec « The Best is yet to Come « . Personne n’en doute d’ailleurs tant le spectacle est grandiose .
« Send me an Angel » , « Holiday « , « Raised on Rock » , « Tease me Please me » et » Hit Between the Eyes » enfoncent le dard dans la jugulaire avant que James ne nous achève avec sa Kottak Attack, solo de batterie sur fond de vidéos hilarantes qui annonce la déferlante » Blackout » coup de massue fatal sur nos tronches ébahies.
Et lorsque Rudolph Schenker rapplique sur les planches avec la gueule enrubannée qui évoque la pochette de l’album du même nom sorti en 1982 on se marre et on savoure ce titre virulent, classique parmi les classiques.
« Six String Sting » et « Big City Lights « durant lequel BRUXELLES vient s’inscrire sur l’écran géant en lettres capitales lumineuses, clôturent avec brio un show démesuré et jouissif à la hauteur de nos attentes.
Le Palais 12 réclame un bis et The Scorpions nous livrent alors leur hit incontournable sur lequel des milliers de bébés hard rockers ont été conçus : l’inévitable « Stil Loving You » repris en choeur par la foule.
Le groupe prolonge la séquence émotion avec « Wind of Change » dédié à un monde qui en aurait bien besoin, avant de terminer par un dernier boulet incandescent qui se transforme en ouragan qui emporte tout sur son passage : « Rock You Like a Hurricane »
Les derniers effets pyrotechniques résonnent dans l’immense hall, les cinq musiciens s’avancent en bord de scène et saluent la foule avant de nous promettre de revenir bien vite , encore et encore…
Scorpions The Final Tour n’est plus qu’un slogan à vite oublier, l’animal a le dard bien affuté, tremblez rockers de tout poil car sa piqûre reste mortelle…
Texte et photos : Jean-Pierre Vanderlinden aka JPROCK.
Setlist :
Sting in the Tail
Make It Real
Is There Anybody There?
The Zoo
Coast to Coast
Loving You Sunday Morning
We'll Burn the Sky
The Best Is Yet to Come
Send Me an Angel
Holiday
Raised on Rock
Tease Me Please Me
Hit Between the Eyes
Kottak Attack
Blackout
Six String Sting
Big City Nights
Encore:
Still Loving You
Wind of Change
Rock You Like a Hurricane