Profilage // Saison 5. Episodes 9 et 10. Au nom de mon fils / Jusqu’au bout de la nuit.
Le cliffangher de fin de l’épisode 5.08 m’avait rendu curieux à l’idée de voir ce que cela pourrait donner dans les épisodes suivants. La série n’en fait pas vraiment une affaire d’état et se concentre avant tout sur ses cas de la semaine. Le but est probablement de faire monter la pression petit à petit. L’une des scènes les plus surprenantes c’est certainement celle du donut au début de « Jusqu’au bout de la nuit ». Je ne m’y attendais pas du tout et c’est une scène troublante qui démontre une fois de plus à quel point la dualité chez Chloé est en train de la rendre encore plus folle qu’elle ne l’était déjà au départ. Dans le premier épisode des deux, « Au nom de mon avis », plusieurs témoins ont vu une femme tenter de sortir d’un coffre de voiture avant de recevoir une série de coups violents et d’être jetée à nouveau à l’intérieur. Forcément, tout le monde à la PJ enquête quand ils retrouvent la voiture encastrée dans un arbre. L’enquête n’était pas la plus originale du monde mais elle a le mérite d’être beaucoup plus efficace que les deux épisodes précédents (qui étaient sacrement décevants tout de même). On ne laisse pas une seconde de répit dans cette enquête menée sur les chapeaux de roues.
C’est une bonne chose car les deux épisodes précédents manquaient justement d’entrain et cela m’avait beaucoup déplu. Mais en parallèle, on s’inquiète aussi de plus en plus pour Chloé dont l’état psychologique devient de plus en plus préoccupant, donnant à l’épisode un arrière goût légèrement différent. Sa façon de voir les choses, de parler, d’être, etc. tout change au fil des deux épisodes. C’est en grande partie la preuve que Odile Vuillermin mériterait bien un Emmy Awards si en France ce genre de choses pouvaient exister (car ce n’est pas le festival de la fiction de La Rochelle qui va changer grand chose). C’est donc un épisode passionnant pour sa façon de gérer l’enquête, les twists. On ne s’ennuie pas du tout. Dans l’autre épisode, les choses sont légèrement différentes mais tout aussi passionnantes. En effet, avec « Jusqu’au bout de la nuit », l’épisode n’arrête jamais jusqu’à conclure le tout dans une sorte de bal costumé. Ce bal en lui-même est une façon comme une autre d’accentuer la dualité de Chloé, sa folie qui monte encore et encore. A force de faire fi de tous les dangers, Chloé risque de se retrouver sur un terrain bien périlleux tout de même. Et cet épisode est en train de nous le démontrer au fil du temps qui passe.
Dans « Jusqu’au bout de la nuit », une jeune femme est percutée par la camionnette d’un garde forestier. A moitié nue et recouverte de sang, elle s’échappait d’un château inhabité depuis des années. Les lieux abritaient des soirées placées sur le thème du marquis de Sade, de plus rendre le truc un peu plus pimenté, forcément. La mise en scène de l’épisode change. Cette impression de côté légèrement brumeux colle parfaitement à l’épisode et surtout au fait que Profilage cherche à se renouveler. La saison 5 a eu beaucoup de mal à être aussi efficace que les deux saisons précédentes, en grande partie car il n’y avait pas du tout les mêmes enjeux. C’est là que Rocher doit jouer plus ou moins le rôle de l’ange gardien. C’est presque ce qu’il y a de plus touchant finalement car j’aime beaucoup la relation que les deux personnages entretiennent même si ce n’est pas du tout la même que celle que Chloé pouvait avoir avec le premier des commandant de la PJ que l’on avait pu voir sous les traits de Guillaume Cramoisan dans Profilage (lors des deux premières saisons). Avec ces deux épisodes on retrouve aussi Hyppolite et Fred, un duo qui a son charme et qui n’a de cesse de grandir sous nos yeux.
C’est un duo qui est important pour la série. Mais ce dont on se rend également compte c’est que Chloé est malheureusement en train de devenir complètement folle et qu’elle ne sait plus vraiment où est ce qu’elle doit aller. La scène de la fin de « Jusqu’au bout de la nuit » cherche à changer plus ou moins la saison. Une Chloé droguée ? Pourquoi pas après tout le personnage a besoin de quelque chose et cela pourrait être une réponse intéressant à son mal-être. De façon provisoire bien entendu.
Note : 7/10 et 6/10. En bref, deux épisodes efficaces.