Une collaboration asbl Fête du bruit/ Centre Culturel René Magritte.
Bravo René, joli coup que d'avoir signé le ska punk band californien, les Mad Caddies,
deux dates seulement au pays qui a enfanté Tintin et Stromae, Lessines et le lendemain Aarschot, du coup il y avait autant de lions que de coqs dans la salle de la rue de la Déportation!
Pour
rester dans le zoologique, l'avant-programme est assuré par Silly Snails.
Non, ces gastéropodes stupides ne sont pas bourguignons, ils se sont établis dans les fertiles potagers namurois où
Dix ans déjà qu'ils lambinent sur les scènes belges, ils viennent de pondre un nouvel EP, 'We are One', et se sont donnés comme mission de chauffer la salle avant l'arrivée des Ricains.
La casquette Dav Akimichi Skar ( guitare, lead vocals) dirige l'escouade visqueuse avec toute la gouaille voulue, à Namur on ne se prend pas au sérieux.
Ses acolytes: Duf (basse) -Wax (trombone) - Jeff (chant/guitare) - Api (batterie) - Bernardo (trompette) et Jérome (sax)!
Une intro ska/fanfare comme mise en jambes, un salut 'Bonswar, Lessines, nous sommes les Silly Snails, une fois, nous ne venons pas de Silly, bonne bière trouwens, mais de Namur et sommes heureux de jouer en Wallonie picarde, une fois'.
Ils enchaînent sur le punky 'Sunday' suivi par 'Working class feeds you'.
Faudrait qu'on recense un jour le nombre de groupes utilisant le slogan 'you gotta fight for your right' , on doit approcher du millier...ils ont collé ' Tales from the graveyard' à la classe ouvrière.
Sur scène, ça déménage ferme, en bas, la bière coule, les jambes tricotent, le peuple sourit, tout va bien!
La fête continue avec 'Yes man', un titre à entendre sur le dernier EP.
'Wastefulness' est une vieille chanson du terroir à en croire Dav, toujours le même scénario, de l'énergie, de la bonne humeur, du bien épais dégoulinant de graisse.
Les SS ne lésinent pas sur la dépense d'énergie, pas de blackout à craindre.
Ces efforts méritoires les rendent sympathiques.
'Game Over', c'est une blague, il restait trois billes à tirer.
'Nindo' et, pour Jambon, tu prononces 'hesp', une babiole non griffonnée sur le papelard, 'Old Skool' il a dit.
'We are One' termine le set après une annonce publicitaire, our trombone player wants to have sex with you.
Sais pas s'il est grec, de toute façon, on est +/- 70 dans le local, ton ticket indique 46, tu risques rien, il sera mort avant de tenter de t'enfiler par derrière.
Quarante minutes distrayantes!
Mad Caddies.
A third wave ska band, à en croire les archéologues.
Naissance vers 1995, sous l'identité The Ivy League, devenu caddies fous en 1997, six full cd's, le dernier 'Dirty Rice'.
Grande force, ne se limite pas au ska, certes déjanté, mais a la bonne idée d'introduire pas mal d'autres ingrédients dans sa potion: du rock, du punk,du dixieland, du cabaret, du swing, du reggae, du latino, de la musette, de la polka et du folk.
Un scoop avant le début des festivités, Fred te confie que Sascha Lazor, le guitariste du combo, ne se produira pas ce soir, il a été hospitalisé au Centre Hospitalier Epicura d'Ath ( le pôvr), Nick le road technician le remplacera au pied levé, il connaît le répertoire des Caddies sur le bout de ses doigts boudinés.
La nouvelle sera confirmée par le groupe plus tard.
Chuck Robertson ( vocals, guitar, de temps en temps), Todd Rosenberg ( drums), Keith Douglas ( trumpet, shakers), Ed 'Charlie Chaplin' Hernandez ( trombone), Graham Palmer ( bass) et Dustin Lanker ( keys, melodica) sont au poste.
' Down and Out' ouvre, presque du Blood, Sweat and Tears présntant un chouette retro vibe.
Puis un virage ska saccadé avec 'Backyard', la playlist du soir a été adaptée, elle tient compte de l'absence de Sascha.
Pas de doutes à avoir, on est bien en présence d'un des meilleurs groupes du genre, Nick s'en tire avec tous les honneurs, un gars lui apporte un feuillet indiquant les accords avant chaque titre.
'Souls for sale' et ses touches reggae séduit.. From the hills of California to the streets of Berlin To the clubs in London town... devenant Lessines town pour l'occasion.
La plage ouvrant le dernier né, 'Brand New Scar', avec sa brass section prédominante, sonne New-Orleans jazz, tandis que le fantasque 'Tired bones' tire dans la même cible que Gogol Bordello.
Première bousculade dans la fosse, vite, un abri pour ta Moinette.
Un groove ska surf décore le classique 'Shoot out the lights' avant un joyeux virage carnaval ska punk amorcé par 'Leavin'.
Ambiance au zénith à tes côtés, Walen et flamands fraternisent, le plancher est transformé en pataugeoire houblonneuse, Nina te refile un coup de nibard pas birkinien tandis que t'essayais d'immortaliser les efforts de Nick, vu que son Jules oeuvre dans la catégorie mi-lourd, tu lui as fait un beau sourire avant de choisir un poids plume comme voisin.
We had a day off dans le bled, on a visité tous les cafés, dommage pour Sascha, il a raté quelque chose!
Comment est ton 'State of Mind' ?
Optimisme béat que rien ne peut altérer!
Toujours aussi frivole et sautillant, 'Lay your head down', puis un titre de 1998, a dance track.
Comprenez-nous bien, pas d'electronic devices, ni de samples, mais du dixieland/ charleston aux agréables saveurs rétro, 'Monkeys'.
Aujourd'hui Ed, le trombone, sent bon, il est passé à la wasserette, il nous avait empestés jusqu'ici.
Charlot y va d'une envolée délirante, 'The bell tower' , suivi par un gypsy punk aux consonances ibériques, 'Coyote',
Exotique!
On revient au reggae pour assoiffés, ' Drinking for 11', avant de passer au gros rock permettant à Nick de se mettre en évidence, 'Contraband'.
Pas question de se reposer sur des lauriers picards, même vigueur pendant 'No Hope' qui voit la trompette en avant-plan.
On continue dans la bonne humeur, un downtempo permettant aux bêtes de se refaire une santé, ' Just one more' et pourquoi pas une gypsy waltz aux relents Pogues, 'Weird Beard' .
Un gars leur tend un carton sur lequel il a mentionné quatre/cinq titres.
Sorry, ket, pas au programme, ce soir, voici le joyeux 'Dixtress', les canassons sentant l'écurie s'en donnent à coeur joie.
En bas, c'est le bordel, la bière gicle, des crowdsurfers se baladent au dessus de nos têtes, gros nibards est revenue dans le voisinage, elle sue pire qu' Eugène en grattant Les Mystères de Paris, elle vient de t'écraser un nougat tout en souriant, c'est la chienlit!
La dernière, Lessines!
I know you hate Germans, but it will be a polka..
Tu dis, Firmin?
Show us tits, c'est promis je t'envoie une photo de ma femme allaitant notre bébé dès mon retour chez Obama.
'All American Badass' baptisé 'All Belgian Badass' pour la circonstance.
Une folle farandole style Grand Guignol termine un concert en tous points jouissif!