Un film de Thomas Arslan (2013 - Allemagne, Canada) avec Nina Hoss, Marko Mandic, Uwe Bohm, Lars Rudolph, Peter Kurth
Western allemand.
L'histoire : XIXe, ouest du Canada. Un petit groupe d'Allemands suivent un homme qui doit les emmener dans une région reculée où l'on a trouvé des pépites d'or.
Mon avis : Un western allemand. C'était risqué, je sais. Mais il y avait trois étoiles sur le Télé Loisirs, et puis l'Allemagne sait faire de très bonnes choses. Et le sujet était tout à fait légitime : il n'y a pas QUE des britanniques qui ont peuplé l'Amérique. Sauf que. Le petit détail qui aurait dû m'alerter : c'était Canal+ qui proposait ce film, pas Arte. Vous voyez ce que je veux dire ? Au fur et à mesure, je me disais "WTF... encore un DTV, je suis sûre !" (pour les non anglophones - pardonnez moi, je ne sais pas ce qui me prend ce matin...) : WTF = what the fuck (P... de B... de M...) et DTV : direct to video.
Des images sublimes de paysages, ça ouais, le chef op assure. C'est BEAU. Mais c'est tout. Une historiette sans intérêt, traitée mille fois, en beaucoup mieux. Il faut dire que les personnages ne parlent quasiment pas et font la tronche tout le temps, ce qui ne les rend pas foncièrement sympathiques, disons-le. Et en plus, ils sont moches. Ils ont le droit d'être moches, certes, mais le monde n'est pas juste, et on est tous irrémédiablement attirés par le beau. C'est comme ça. Heureusement il y a des gens moches mais qui ont un charme fou ! (moi par exemple). Ce qui n'est pas le cas ici...
Psychologie caricaturale des personnages, comportements énigmatiques ou clichés. Pouah.
Reste donc... des beaux paysages du Canada.
Alors DTV ? Allons voir sur la toile...
Et bien non, ma foi. Il a fait 39.000 entrées en France.
Les critiques sont élogieuses, trop emphatiques pour être sincères. Bizarre. Genre : "Le réalisateur Thomas Arslan renoue avec la tradition des grands classiques américains, oppose la petitesse humaine à la toute-puissance de la nature, s’amuse à réduire en miettes l’un des grands rêves américains et signe un joli portrait d’aventurière porté haut par Nina Hoss." (TéléCinéObs). J'ai plutôt vu ça moi : "Exemple typique d’un film qui cherche à masquer son manque d’invention et son absence d’idées en jouant avec roublardise sur le non-dit, sur ce qui est censé exister entre les lignes". (Critikat).
Quant aux 39.000 visiteurs, ils semblent avoir apprécié.
Bon, ben, pas moi. J'ai trouvé ça cliché, lent et mutique. En un mot : chiant.