Jadis, mes étudiants avaient une partie de leurs cours, et
tous leurs examens, en juin. Cela collait bien avec l’objet de mon cours qui
est l’apprentissage du changement par la pratique. Ainsi, je pouvais discuter
avec eux de leur expérience durant les premiers mois de leur stage.
Maintenant, ils ne reviennent plus en juin. On m’a dit que
cela ne leur plaisait pas. Or, il se trouve qu’ils se plaignent de ne pas avoir
le temps de chercher un stage. Ce qui explique peut être qu’ils aient du mal à
venir en cours… Or, le fait d’avoir des examens en juin permettait de dégager
le temps nécessaire à la recherche de stage.
Il me semble qu’il y a ici une illustration de ma chère « banalité
du mal ». Nous prenons des décisions en fonction de ce qui nous gêne, sans
comprendre les conséquences, bien plus graves, que cela peut avoir. C’est d’ailleurs,
une manière aisée de nous manipuler : n’était-ce pas simple « bon
sens », comme on disait sous Sarkozy, de supprimer les cours de juin ?