Critiques Séries : Black-ish. Saison 1. Episode 7. The Gift of Hunger.

Publié le 28 novembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Black-ish // Saison 1. Episode 7. The Gift of Hunger.


"My music so loud
I'm swangin
They hopin that they gon catch me ridin dirty
"
Chamillionaire - Ridin'
Je pense que Black-ish est la série parfaite pour utiliser un tel titre et je dois avouer que je suis presque déçu que cela ne dure pas plus longtemps. La scène est assez petite mais conclue de façon assez drôle l'épisode. Ce n'est pas facile d'être parent et cet épisode tente de nous démontrer qu'il est difficile de trouver l'équilibre entre le désir de faire plaisir à ses enfants et la peur qu'ils deviennent pourris gâtés et non-reconnaissants. Il y a une question qui se pose là dessus dans cet épisode et Andre et Bow sont justement dans une position où ils ont la possibilité de donner à leurs enfants tout ce qu'ils n'ont pas eu quand ils étaient enfants (et surtout Andre qui a grandi avec un frigo rempli de bolonaise, ketchup et sodas) et c'est l'envie de tous les parents. Quand on a des enfants on a forcément envie de leurs faire plaisir mais il ne faut pas non plus être trop généreux au risque qu'ils pensent que cela devienne leur dû (d'après Bow c'est aussi le rêve du Dr King). En même temps ils savent qu'ils ne peuvent pas donner trop à leurs enfants.

"The Gift of Hunger" est donc un épisode parfait pour tenter de trouver la balance entre les deux. Quand ils vont tous à "Beef Plantation", un restaurant-grill où l'on peut avoir droit à ce que l'on pèse en steak et que les enfants sont déçus, Andre commence à réaliser que ses enfants sont peut-être pourris gâtés et qu'ils ne réalisent donc plus vraiment quelle est la valeur des choses. Andre prend alors la décision d'être moins laxiste et d'inculquer à ses enfants la valeur des choses. C'est une vision des choses qui me plaît en tout cas. J'aime bien la position dans laquelle se retrouve Andre car cela permet au personnage de se questionner sur ses talent de parent et sur la façon dont il cherche à élever ses enfants. En effet, depuis le début de la saison on sent qu'il a envie d'inculquer des valeurs à ses enfants et notamment celles de la réussite afro-américaine à des postes de "blancs". C'est grossier mais au fond c'est ce que la série voulait être au premier abord. Puis rapidement Black-ish s'est transformée en comédie familiale pimpante et fraîche sans que la morale ne soit mauvaise. Car Andre est un père touchant qui ne peut pas faire de mal à ses enfants (on se souvient de l'épisode de la fessée).

C'est aussi un épisode qui permet de développer justement Rainbow comme il se doit. Je ne m'attendais pas forcément à ce que Black-ish aille dans ce sens là mais c'est une très bonne chose. Le résultat est d'ailleurs étonnant une fois de plus. C'est là que la voisine, Janine, entre en jeu et qui parvient à apporter un peu plus, surtout en contre-balançant avec ce que la série nous propose du point de vue de Bow. Au fond, cet épisode parvient donc à faire tout un tas de choses dans la lignée des précédents. C'est assez drôle mais aussi touchant. Le mélange des deux fonctionne et je pense que ABC a trouvé ici une petite pépite parfaite pour s'insérer derrière Modern Family. J'y retrouve même des traits de Trophy Wife (très légèrement bien entendu) et c'est aussi ce qui m'attache aussi facilement et rapidement à Black-ish. Ce qui ressemble énormément à Trophy Wife c'est la façon dont les parents tentent être de bons parents sans pour autant tomber dans le trop bon trop con. Chacun cherche ses marques en plus de ça. Finalement, l'enjeu est donc intéressant et Black-ish a largement de quoi nous raconter encore tellement de choses et j'ai hâte de voir la suite.

Note : 8/10. En bref, un épisode finaud qui parler de gâter ses enfants, trop ou pas assez.