Vernissage le jeudi 4 décembre à partir de 18h30
A l’approche des toiles d’Hélène RIVIERE, je sens un peu l’odeur de la cendre, la légèreté du sable, le poids des mousses, la fuite, la quête ou bien le combat, les restes d’un incendie mal éteint, ou, tout simplement, l’humus de la terre.
Quelques visions s’imposent :
La marche souveraine d’une horde d’éléphants vers un lieu improbable, la course d’un troupeau fuyant le danger, la silhouette minuscule de quelques humains écrasés par une nature foisonnante.
Et toujours une matière qui dit la rugosité du monde, l’action implacable de la rouille, la présence du sol, dans ce qu’elle a de plus rustique ;
J’aime enfin cette « économie de moyens » qui nous relie à quelque chose du temps des origines.
C’est une peinture de la mémoire enfouie, proche du murmure, qui nous rapproche sans éclats mais avec force du commencement des temps…
Raymond VERDIER