Triste semaine ..tres triste semaine…

Depuis une semaine, le Maroc connait des conditions météorologiques très difficiles qui ont des conséquences désastreuses!

Des dizaines de victimes, et c’est le plus triste!

Des villages dévastés, des maisons emportées par les eaux, des routes défoncées, des ponts écroulés, des écoles fermées, tout cela est triste!

Cela était-il évitable?

Dans une certaine mesure, oui peut-être! Mais la nature est ce qu’elle est et l’homme ne peut pas tout prévoir!

N’oublions pas par ailleurs que nous sommes un pays sous-développé, avec des moyens sous-développés, des mentalités sous-développées et que nous n’allons pas, soudain, face à des conditions météorologiques exceptionnelles, nous comporter autrement que nous le faisons d’habitude, en pays sous-développé, avec des moyens sous-développés, des mentalités sous-développées!

Face aux catastrophes, il ne peut y avoir de miracle!

Mais ce qui est triste, très triste, extrêmement triste, c’est le comportement de notre classe politique et de nos dirigeants politiques face à cette triste, très triste, extrêmement triste situation que vivent nos provinces du Sud, qui sont touchées de plein fouet par ces chutes de pluies diluviennes et leurs conséquences!

Triste semaine donc, qui commence par l’annonce de 36 personnes emportées par les eaux d’un oued en crue  dans le secteur de Guelmim!

Plus triste fut le spectacle que nous a donné la séance des questions orales au Parlement dans la journée du lundi!

C’était à qui accuserait l’autre et c’était à qui se défausserait sur qui !

Minable et lamentable, mais surtout triste!

Alors que des centaines de marocain(e)s étaient en danger, ces messieurs-dames se succédaient devant les caméras pour enfoncer l’adversaire politique!

Et durant toute la semaine, la tristesse n’a cessé de croitre, avec le nombre de victimes qui augmente, avec les régions du pays sinistrées qui s’étendent à chaque averse, avec des localités enclavées ou coupées du reste du pays chaque jour plus nombreuses!

Triste surtout le silence tonitruant des autorités et leur inexplicable discrétion !

Il a fallu attendre que le souverain donne ses instructions pour que “le ministre de l’Intérieur  se déplace à la tête d’une délégation dans les Régions de Guelmim Es-Semara et Souss-Massa-Draâ”.

Où était donc le Chef de Gouvernement, lui qui aime tant parler de “SON” gouvernement, de “SES” ministres, de “SA” politique?

Où sont donc ces ministres si prompts à publier des listes de ceci ou de cela?

Pourtant, les choses sont claires depuis la constitution du 1er Juillet 2011 : le titre V du texte fondamental donne au chef du gouvernement et à ses ministres toute latitude pour la gestion des affaires du pays!

Alors pourquoi attendre que le souverain donne l’ordre pour que le gouvernement fasse son travail de gouvernement?

Au delà de la tristesse de savoir que des dizaines compatriotes sont passés de vie à trépas dans des circonstances terribles et que des centaines, peut-être des milliers d’autres sont encore en danger, la tristesse est profonde devant l’inaction de ce gouvernement, inaction qui frise la négligence coupable!