Parfois, on met du temps à découvrir les choses les plus évidentes.
Prenez la fondation Cartier par exemple. Je travaille dans la joaillerie. J’habite à Paris. Je suis une joyeuse Arty et je n’avais pourtant jamais outrepassé ses vitres immenses, sa porte faîte de mousse et de lierres, ses lumières qui, tout en réflexion, jaillissent sur son étonnant jardin.
C’est un dimanche soir que nous avons pris la fondation Cartier à bras le corps pour nous retrouver (à mon grand dam!) face à David Lynch, dans la salle dédiée aux « Habitants ». David Lynch, oui. Celui-là même qui me fait si peu rêver avec son univers poétique morbide. Faire trois rimes d’une poésie sombre ou une femme assassinée en trois coups de pinceaux n’est pas ce que j’appelle de la « transcendance ». A sa décharge, il a le don de ne pas laisser le public indifférent. Il provoque une furieuse envie de quitter la salle sans tarder tout comme une mandarine acide est recrachée sans appel.
Heureusement, la très aérienne et ingénieuse installation « Musings on a Glass Box » offre, telle une cerise mûre, la saveur tant espérée. Après tout, c’est de la Fondation Cartier dont on parle!
Mais je ne vous gâcherai pas la surprise de la découverte. Je vous dirai seulement que cette installation met savamment en contact deux pièces différentes et transforme le visiteur en acteur sous une pluie de plus de 90 voix humaines. Comment, pourquoi? A vous de le découvrir!
Mais avant de partir, faîtes un tour dans le jardin de la fondation.
La nuit, le jardin éblouit!
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