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La perspective d'une action en justice a poussé l'Agence à revenir sur son précédent refus d'examiner un mémoire faisant valoir que l'entreprise Trafigura Limited, établie au Royaume-Uni, a pu être complice d'un déversement de déchets toxiques en Côte d'Ivoire.
Les faits, datant d'août 2006, ont provoqué une catastrophe environnementale et sanitaire à Abidjan: au moins 15 personnes seraient mortes, plus de 100.000 ont sollicité une assistance médicale en urgence, et la contamination reste d'actualité malgré une vaste opération de nettoyage.
"Refuser d'enquêter sur le rôle de Trafigura dans une infraction qui s'est avérée dévastatrice c'est faire fi des obligations internationales du Royaume-Uni en matière de droits humains. L'absence criante de dissuasion donne le feu vert aux entreprises enregistrées au Royaume-Uni pour commettre de graves abus à l'étranger. Les systèmes de justice sont terriblement mal préparés à demander aux entreprises en activité dans plusieurs pays de rendre des comptes lorsqu'elles commettent des abus. Aucune entreprise ne doit être au-dessus des lois. L'Agence environnementale peut aider à changer cela, en ouvrant une enquête exhaustive s'appuyant sur les éléments de preuve que nous avons fournis il y a plusieurs mois", a déclaré Audrey Gaughran directrice du programme Thématiques mondiales à Amnesty International.
Ce mémoire contient des éléments de preuve substantiels indiquant qu'il est possible que les actions de Trafigura et de son personnel au Royaume-Uni aient constitué une entente illégale avec d'autres entreprises dans le but de décharger ces déchets à l'étranger, en violation de la loi pénale britannique de 1977.
À ce jour, Trafigura et ses représentants n'ont pas eu à répondre de leurs actes devant la justice pénale pour leur rôle présumé dans le déversement de déchets toxiques. L'entreprise a affirmé à de nombreuses reprises qu'elle n'était pas responsable du déversement et de ses répercussions.