Il y a quelques jours, le Beaujolais Nouveau arrivait sur le marché. Hier, Eric Boschman en parlait avec coeur sur les ondes de Bel RTL, dans l’émission « Faut qu’on en parle » animée par Sandrine Dans. J’essaie de résumer…
Le Beaujolais Nouveau, c’est comme Patrick Bruel, il a été victime de surexposition, et il est devenu tendance de décrier le produit. Mais à l’origine, le vin nouveau était le meilleur vin. Il n’y quelques centaines d’années que l’on élève et conserve habilement le vin. Avant, l’idéal était de le boire dans sa prime jeunesse, sur le fruit, pimpant et croquant !
Le Beaujolais Nouveau est également un marqueur temporel, il signifie clairement, la fin d’une saison, et même la fin d’un cycle pour le vigneron, cycle intimement lié au cycle végétatif de la vigne (140 jours d’activité, 220 jours de repos, environ).
Mais le Beaujolais Nouveau est avant tout un vin de plaisir, à boire avec les potes et quelques bonnes charcuteries pour faire la fête. Comme disait très bien Miss Vicky Wine dans l’article de mon ami Marc Vanel des Vins du Soir : « C’est vraiment quelque chose auquel je crois. En période de crise comme maintenant, il est important de se réunir, de partager. Pour moi, le beaujolais nouveau est un vin de joie qui représente vraiment la fête, les retrouvailles, la bonne franquette. C’est l’occasion de sortir en novembre alors qu’il fait froid et maussade, cela met de la couleur et je trouve cela gai. En plus, on peut vraiment s’amuser avec les étiquettes éphémères, un peu événementielles. Cela fait partie de ces vins qui permettent l’expression artistique. Souvent les vignerons changent leur étiquette toutes les années, invitent des artistes, ils font intervenir leurs enfants, ils racontent leur histoire, une blague, c’est toujours un plaisir. Il n’est malheureusement pas toujours pris pour ce qu’il doit être : un vin de plaisir, pas très complexe. Rendre heureux, est tout ce qu’on lui demande finalement. Et moi, c’est mes meilleures soirées… » Mais revenons aux propos de @zemetre sur Twitter, aka Eric Boschman.
Après une période de Beaujolais Bashing, donc, on assiste à une sorte de renaissance du Beaujolais produit dans une région économiquement fragile. Et les jeunes générations de vignerons, soucieux de réduire au maximum le recours aux produits chimiques, au souffre,… afin de proposer des vins les meilleurs possibles ne sont pas étrangers à ce phénomène réjouissant. Surtout que le Beaujolais, cela représente quand même plusieurs appellations, dont 10 crus. Et la renaissance est à ce point en route que l’on voit les mentalités changer, le meilleur exemple étant la banderole à la vitrine du bar à vin Oeno TK à Bruxelles qui annonce fièrement l’arrivée du Beaujolais Nouveau. Et c’est tant mieux, car le vin, avant tout, il doit être bu (et ça Eric y tient !).
Bon ça, c’est ce qui m’est venu après avoir écouté de la minute 21:00 à la minute 25:00. Ensuite, on s’éloigne un peu du coeur du sujet mais il y a quelques idées inspirées par les interventions des auditeurs. Tout d’abord, il ne faut pas demander au Beaujolais d’être autre chose que ce qu’il est, sinon, évidemment qu’on est déçu. C’est un vin simple, à apprécier pour son côté fruité, gourmand, frais. Ensuite, tous les vins ne sont pas magnifiques, c’est certain, mais si on goûte un vin Beaujolais Nouveau de un vigneron ou négociant donné, qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, on ne peut pas généraliser cette expérience ponctuelle et en conclure que l’on aime ou pas le Beaujolais Nouveau. Un petit truc pour épater les convives : le vin nouveau, ça n’existe pas que dans le Beaujolais, hein. Il y a le bourru dans le Bordelais, le nouveau en pleine fermentation dans les winstub en Alsace, du Nouveau dans le Rhône,… c’est un plaisir, saisonnier, souvent local, à ne pas négliger. Ah, Eric m’appelle, j’interromps l’écoute de l’émission de hier…
25 minutes plus tard, après avoir discuter de la région du Beaujolais justement, on se disait qu’on aimerait vraiment y tourner un reportage pour une fois bien expliquer la beauté du Beaujolais aux consommateurs belges
Si vous voulez écoutez la suite, c’est par ici à partir de la minute 20:00…Faut qu’on en parle du 26 novembre 2014