Favelas // De Stephen Daldry. Avec Wagner Moura, Selton Mello et Rooney Mara.
Favelas tente de nous plonger, peut-être un peu naïvement au coeur d’une favela de Rio où des enfants vont découvrir quelque chose qui va changé leur vie à tout jamais. L’idée n’est pas mauvaise mais disons que j’aurais peut-être apprécié que cela soit fait sous un angle beaucoup plus dramatique. Le problème est que le film tombe dans tous les clichés possibles et imaginables quand il sort de son casting d’enfants. Les adultes deviennent alors les faiblesses de ce film qui finalement ne prend pas vraiment le temps de nous raconter toutes les belles choses qu’il pouvait raconter. Je ne demandais pas un nouveau Slumdog Millionaire mais quelque chose de légèrement différent. Malgré tout, cela reste une jolie histoire teintée d’un dramatise assez dégourdi. L’histoire est assez horrible dans son ensemble, surtout quand la violence commence à prendre place dans le film mais ce n’est pas une mauvaise idée, bien au contraire, je dirais même que cela donne un certain cachet au film. Stephen Daldry, à qui l’on doit notamment Billy Elliot, prouve qu’il aime raconter de belles histoires touchantes sur des enfants mais l’on peut en regretter qu’il ait voulu dénoncer en voulant simplement en faire des caisses.
Lorsque deux garçons des bidonvilles de Rio trouvent un portefeuille au cours de leur inspection quotidienne de la décharge du coin, ils sont loin de se douter que leur vie est sur le point de changer à jamais. Quand la police locale débarque, offrant une belle récompense en échange du portefeuille, Rafael et Gardo réalisent l’importance de leur découverte. Une aventure extraordinaire commence alors pour nos deux jeunes héros. Flanqués de leur ami Rato, le trio décide de cacher son précieux butin, et d’échapper à la police afin de découvrir quel secret il peut bien contenir. Pour tenter d’y voir plus clair, ils vont recomposer, étape par étape, l’histoire de son propriétaire, José Angelo, discernant peu à peu à qui ils peuvent se fier. Ils vont alors comprendre que la police, et notamment son chef, le redoutable Frederico, sont loin d’être dignes de confiance.
Car l’histoire de Favelas ne réserve aucune surprise. On se retrouve donc avec un film qui enchaîne ses rebondissements sans grande originalité. Ce n’est pas rare de voir des films prévisibles mais celui-ci l’est un peu trop à mon humble avis. Heureusement que le casting de jeunes est là. Ces enfants font preuve d’une énergie débordante et communicative. On a envie de les serrer dans nos bras quand ils vont mal et envie de partir à l’aventure avec eux quand ils semblent avoir une vie bien plus remplie et heureuse que les autres, plus adultes. L’innocence et la naïveté des enfants est d’ailleurs très bien retranscrite dans Favelas même si le film est très facile et qu’il ne cherche pas vraiment à développer certains aspects intéressants de l’histoire. Je pense par exemple à l’aspect politique qui passe presque à l’as. C’est regrettable et cela me rappelle un peu De l’autre côté du Mur par exemple qui n’utilisait pas très bien la politique et qui se retrouvait avec une histoire assez simpliste. Et puis il y a un peu de Echo, ce film pour enfants ridicules même si Favelas ne manque pas de petites trouvailles joviales.
Note : 4.5/10. En bref, ça pédale dans la semoule tout au long d’une histoire prévisible. Reste alors les enfants.