![« A Cappella », le cinéma coréen frappe dans l’ombre « A Cappella », le cinéma coréen frappe dans l’ombre](http://media.paperblog.fr/i/739/7390853/cappella-cinema-coreen-frappe-lombre-L-nU0Uu9.jpeg)
Neuf mois plus tard, je me souviens encore de l’état dans lequel m’a laissé le film. Des pensées qui m’ont traversé. L’une des premières d’entre elles fut que j’avais probablement vu là, dès mon premier visionnage, le meilleur film coréen que j’aurais à voir en 2014 pour préparer le festival. C’est un drôle de sentiment, de savoir que l’on jugera malgré soi 120 films qui suivront à l’aune de ce tout premier qui a mis la barre si haut. Heureusement parmi les quelque 120 films qui suivirent, nous avons trouvé d’autres pépites.
Mais il a suffi d’un premier film pour quasiment réserver d’emblée une place parmi la sélection pour un film découvert en février. Et ce film, que nous avons donc projeté au Publicis dans le cadre du festival, en présence de son réalisateur Lee Sujin, il y a presque un mois maintenant, vient de sortir en salles en France, grâce à Dissidenz, qui déjà au printemps dernier avait donné sa chance dans les cinémas français à deux films passés par d’autres éditions du FFCP, « Suneung » (ou « Pluto ») et « La Frappe » (ou « Bleak Night »). Si vous n’avez pu voir ces deux-là en salles, rattrapez-vous en DVD, ils valent le détour.
A tous ceux qui, ces jours-ci, me demandent ce qu’il faut aller voir en salles, je n’ai pas besoin de réfléchir pour les orienter vers « A Cappella ». Parce que je suis fier qu’on l’ait passé au festival, parce qu’il faut soutenir tout film coréen qui parvient à sortir en salles en France tant ils sont devenus rares, et tout simplement parce que cet « A Cappella » est l’un des films les plus forts de l’année. Je ne m’épancherai pas trop dans ces lignes sur le sujet du film, car il s’agit bien là d’un film dont l’impact est plus fort si l’on s’y plonge en en sachant le moins possible. Tout juste puis-je vous dire qu’il s’agit d’une lycéenne, Han Gong-ju donc, qui change de lycée en cours d’année. Elle s’installe dans un nouveau quartier, une nouvelle maison, une nouvelle école, loin de tumultes connus dans le précédent.
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Pour un premier long-métrage, « A Cappella » fait preuve d’une maîtrise et d’une intelligence cinématographiques qui augurent du meilleur pour l’avenir du cinéaste Lee Sujin. Et pour le spectateur, il s’agit là d’un film dont il est difficile de se détacher. Un film qui vous colle à la peau longtemps après l’avoir vu. Les salles à le projeter sont rares (je suis retourné le voir au Reflet Médicis à Paris). Ne perdez pas l’occasion de le voir sur grand écran.