D’accord pour puiser dans nos désaccords notre vouloir vivre, et pour refuser à tout jamais les compromis avec le sort… ou la mort… C’est notre raison de vivre…
Toute notre musique est faite d’accords. Toute notre politique, de désaccords.
La mélodie de l’une, rime avec la maladie de l’autre.
Nous sommes d’accord pour dire qu’en réalité, la liberté de l’une ne s’arrête pas là où commence la liberté de l’autre, on a plutôt tendance à voir chacune concourir à la perte de l’autre sous le couvercle d’une conquête de soi.
Nous ne sommes pas d’accord sur ces libertés qui ne s’imposent pas de limite de l’intérieur. Ni d’accord avec les limites qu’on leur impose de l’extérieur.
Pire encore, nous sommes d’accord pour affirmer que sans désaccords, il n’y a point de liberté.
Incroyable paradoxe : ce qui nous fait vivre est en même temps ce qui nous empêche de vivre… un peu de musique et beaucoup de politique…
Une pause au bout de plusieurs remises en cause :
– D’accord pour la paix, mais ne renonçons pas à la guerre !
– Pas d’accord pour faire passer toute offense pour une légitime défense !
– D’accord sur les principes. En désaccord sur les moyens d’y parvenir !
Nous restons persuadés que mieux vaut un désaccord de bonne foi qu’un accord de mauvaise foi, ce qui est le cas des 4/4 des accords.
Nous faisons peut être exprès d’ignorer que rien, en fait ne s’accorde avec rien…
Parce que nos cœurs ne sont pas les mêmes, toute concordance est forcée obligée, et stipulée par décret.
Ce n’est pas le désir qui signe les accords, mais la volonté. D’où les difficultés.
Ce n’est pas l’œuvre de la nature mais le chef d’œuvre de l’esprit.
Je veux accorder mon violon avec le vôtre. Mais vous, le voulez-vous vraiment ?
Je le sais, chacun peut bien se porter et se comporter en solo, en loup solitaire…
Mais ne croyez-vous pas qu’un orchestre vaut beaucoup mieux ?
Révolution fantastique… Symphonie féérique… Vision nostalgique.
Des cœurs en chœur, j’ai du mal à concevoir quelque chose de plus fabuleux.
Partager son pain et offrir en partage : son destin.
Bon, pour désaccord. Signé : Personne