Un film d'anticipation surfait
Dans un avenir hyper proche, 2027, les êtres humains ne peuvent plus se reproduire depuis 2009 ; l’homme le plus jeune de l’humanité a donc 18 ans… Le pitch initial donne le tournis ; si le problème n’est pas résolu, encore une vingtaine d’année et il en sera fini dans moins de 100 ans de l’humanité. Woaw, bon sujet d’anticipation tiré d’un roman de la formidable P.D. James. De fait, le monde est sous tension ; l’immigration devenue galopante est gérée de manière sauvage. Des camps type ghetto de Varsovie où règne à l’intérieure la loi de la jungle permet de parquer les migrants. Et au milieu de tout çà, l’espoir, le messie prend la forme d’un petit Jésus noir à naître. En effet, une femme noire, migrante attend un enfant… Chose inespérée et surtout politique ; la récupération de cet événement par les institutions et les groupuscules révolutionnaires animeront le film et les débats très raccourcis entre les protagonistes du film.Cuaron, réalisateur mexicain de « Gravity », a un talent fou pour distiller des plans séquences hallucinants au plus près des acteurs tourné en continu ; excellents surtout dans le ghetto. Cela contribue à donner beaucoup de rythme à son film ; dommage sur le fond, le film est trop léger. Son scénario est assez confus et les transcendances bibliques indigestes. Le préchi précha politico religieux manque d’épaisseur et apparaît souvent fumeux ; juste un exemple, celui qui est destiné sauvé l’enfant s’appelle Théo, dieu en grec. Cet enfant est l’enfant de Dieu ; trop drôle.Bon film de divertissement, mais pour le contenu type anticipation intelligent, on repassera… « Gravity » du même Cuaron, possède aussi le même talent de réalisation de rythme et d’immersion ; il manquait aussi du contenu… Comme quoi c’est sa marque de fabrique
Sorti en 2006