Une récente étude établit ainsi que les hommes âgés atteints de troubles du sommeil courent un risque plus élevé de développer la maladie d’Alzheimer que les hommes déclarant un bon sommeil. Le manque de sommeil a déjà été associé au risque d’Alzheimer, les niveaux de dépôt de protéine β-amyloïde caractéristiques de la maladie d’Alzheimer étant eux-mêmes corrélés à la quantité et à la qualité du sommeil. La même équipe, de l’Université de Washington avait également montré chez la souris que la perte de sommeil contribue à la formation des plaques cérébrales caractéristiques de la démence.
Cette nouvelle recherche, chez la souris, démontre que l’élimination de cette protéine orexine va endormir la souris durant de longues périodes et ralentir la formation des plaques amyloïdes. Les chercheurs ont travaillé avec des souris génétiquement modifiées pour développer une accumulation d’amyloïde dans le cerveau.
-Lorsque ces souris sont privées du gène de l’orexine, elles dorment plus, soit environ une heure de plus par jour, et ne développent que 50% des -plaques amyloïdes vs les souris avec protéine orexine.
-Lorsque les scientifiques augmentent les niveaux d’orexine dans le cerveau, les souris restent éveillées plus longtemps et développent plus de plaques amyloïdes.
Bloquer Orexine : L’orexine, produite par des cellules de l’hypothalamus qui stimulent l’éveil, est donc bien une cible prometteuse pour prévenir la maladie d’Alzheimer, conclut le Dr David M. Holtzman, chef du service Neurologie et auteur principal de l’étude. Bloquer la production d’orexine peut à la fois rétablir le sommeil chez les patients souffrant de troubles du sommeil et réduire le risque de maladie d’Alzheimer. Ici, chez la souris. Depuis, l’équipe étudie aussi les effets des somnifères sur la production de bêta-amyloïde et la formation de la plaque amyloïde.
Une avancée qui globalement semble d’autant plus prometteuse que l’Agence américaine, la FDA, vient d’approuver Belsomra, un médicament qui cible l’orexine, pour l traitement de l’insomnie. A suivre donc pour la maladie d’Alzheimer.
Source: Journal of Experimental Medicine Nov. 24, 2014 (In press)via Eurekalert (AAAS) Potential role of orexin and sleep modulation in the pathogenesis of Alzheimer’s disease