Petite virée en stop (4ème et dernière partie)

Publié le 26 mai 2008 par Madelgado

épisode 1, épisode 2 et épisode 3

Nous voilà à marcher encore d’autres 5km. Cette fois pas pour manque d’argent, mais pour profiter du trajet au bord de la mer. Pas mal de beaux paysages, de belles vues et de belles nanas sur la plage… Nous, par contre, quoiqu’on en désirât toutes, on n’était point désirable: trop sâles! Comme on dit en portugais: Tristeza não tem fim, felicidade sim! (Il n’y a pas de fin pour la tristesse, mais oui pour le bonheur!). Il fallait nous contenter avec ce qu’on pouvait avoir…

Finalement, après à peu près une petite heure de cheminée, on est arrivé à la plage de Cabeçudas, où, selon ma mémoire, habitait l’ami de l’ami de mon ami. On a parcouru toute la plage, allée et retour, jusqu’à décider où peut-être ils vivaient: grande et pompeuse maison, piscine, située devant la plage. Moi, j’ai appuyé sur la sonnette. Une femme a ouvert la porte, un peu soucieuse de qui étions nous.

“Bonjour, madame. Excusez-moi”, ai-je dit, “je m’appelle Maikon et je suis ami de Julio. Vous le connaissez?”

“Bonjour. Ben, franchement, ça dépend de quel Julio vous parlez.”

“Julio, le fils de Lilhane, vous savez? Le mec dont la mère a une maison là-bas juste à coté de l’hôtel.”

“D’accord. Je sais qui il est.”

“Bon, je ne sais pas comment vous le dire. Il nous est passé que nous sommes arrivés pour y rester quelques jours et ils ne sont pas là. On n’a pas leur numéro, personne est chez eux…”

“Pour de vrai? Quel dommage!”

“Et, ben, comme j’ai fait connaissance de vos fils l’autre fois que je suis venu, j’ai pensé qu’ils pourraient nous aider… Je ne sais pas… Il se peut que vous ayez leur numéro…”

“Entrez, entrez. On va vérifier ça.”

Une fois assis à la table avec l’agenda dans nos mains, on n’a pas trouvé le numéro. La femme, qui était mère des amis des amis de Julio (notre ami), nous a demandé: “Mais vous êtes venus comme ça sans savoir s’ils étaient à la maison?” Ç’a été quand la lumière de Dieu s’est posé sur nous et nous a illuminé. Moi, pour répondre à la question que la mère (Marta) nous avait posée, je lui ai dit tout que je vous ai raconté dans les autres trois épisodes. Marta nous a donc bien jeté un regard attentif, nous a observé à fond et nous a perscruté jusqu’à nous dire: “Les gars, mais pourquoi vous ne restez pas chez nous. André et Paulo (ses fils) sont à Florianópolis et ne rentrent que demain à l’après-midi. Vous deux vous pourriez rester dans leur chambre sans aucun problème”.

Bruno et moi, on s’est bien regardé sans croire à nos oreilles.

“Merci beaucoup, madame!”

Et on est resté et on a pris une douche de roi et on a très bien dormi. Le lendemain, le miracle a eu sa continuation. Lors du petit déjeuner, Marta et Morais (son mari) nous ont proposé de faire du bateau à voile avec eux. “Après”, ont-ils dit, “on pourrait prendre les ninjas (motos très puissantes) pour faire un tour pour les plages. Si ça vous dit pas, on pourrait prendre les cordes et faire du rappel à la montagne qu’il y a à la fin de la plage, puis prendre les jetskis pour faire une petite promenade pour les îles que vous voyez par la fenêtre, celles là-bas au fond…”

Nos visages de chanceux et remerciants étaient évidents…

“Et ça vous dit si l’on mange à la japonaise aujourd’hui? Hier on a acheté du saumon et d’autres bonnes choses pour nous deux, vu qu’on est seul à la maison. Ça nous ferait plaisir de partager tout ça avec vous. On aimerait vous inviter…”

Finalement, Bruno, complètement chamboulé et avec un souri énorme au visage, a demandé: “Est-ce qu’on peut faire tout ça? Nous, on semblait deux petits garçons au milieu du playground!

On a fini par manger à la japonaise, faire du jetski et monter à la montagne.

Bruno et moi sommes restés les autres jours du congé chez eux avec Marta, Morais, André, Paulo et leurs copines. On n’est pas arrivé au canyon, mais on a eu une très bonne aventure, parfaite pour raconter aux potes de voyages et aux petits-fils, quand nous en aurons…

Ce jour-là j’ai appris que les ivres et les voyageurs sont protégés par Dieu et par la Déesse de la bonne chance. Merci Dieu, merci Déesse!

Plan de la virée