Chronique #58
Novembre 2014
Titre : Un avion sans elle
Auteur : Michel Bussi
Editeur : Presse de la Cité
Parution : 2012
Nombre de pages : 572 pages
Genre : Thriller
Résumé de 4ème de couverture
23 décembre 1980. Un crash d’avion dans le Jura. Une petite libellule de 3 mois tombe du ciel, orpheline. Deux familles que tout oppose se la disputent. La justice tranche : elle sera Émilie Vitral. Aujourd’hui, elle a 18 ans, la vie devant elle mais des questions plein la tête. Qui est-elle vraiment ?
Dix-huit ans que Crédule Grand-Duc, détective privé, se pose la même question. Alors qu’il s’apprête à abandonner, la vérité surgit devant ses yeux, qu’il referme aussitôt, assassiné.
Il ne reste plus qu’un vieux carnet de notes, des souvenirs, et Marc, son frère, pour découvrir la vérité…
Mon avis sur le livre
Un avion sans elle est le premier Bussi que je lis et une chose est sûre, ce ne sera pas le dernier. Lire ce pavé fut une expérience géniale, une chasse au trésor palpitante, une lecture inoubliable. Jusqu’à la dernière page, je suis restée scotchée à ses mots, à son texte magnifiquement écrit, à cette enquête que l’on rêve de résoudre.
Un crash d’avion, un bébé retrouvé dans la neige, deux familles en deuil : mais qui est cette petite libellule ? Dès les premières lignes, vous voilà happez dans une intrigue vieille de 18 ans qui se déroule petit à petit sous vos yeux ébahis. Car lorsque Marc Vitral découvre le cahier du détective privé, Crédule Grand-Duc, c’est toute sa vie qui est remise en question. Sa « sœur » Emilie est-elle bien une Vitral ? Ou bien toute sa vie a-t-elle été un mensonge ? Emilie serait-elle en réalité Lyse-Rose Carville, le second bébé présent dans l’avion, ce malheureux 23 décembre 1980 ? Dix-huit ans plus tard, au moment où la petite orpheline atteint la majorité, la vérité est enfin prête à éclater. Et l’enquête n’est pas encore terminée…
Entre les archives de l’enquête (datant de 1980) écrites par Grand-Duc sous la forme d’un journal intime et les faits et gestes de Marc Vitral en 1998, le rythme du récit tient la route et s’accélère au fil des pages. Les indices se succèdent mais, jusqu’au bout, le détail crucial nous manque pour pouvoir finir l’enquête avant notre héros. On tient à lui pour nous aider à comprendre « le pourquoi du comment », la vérité sur ce petit bébé retrouvé presque gelé. Et c’est grâce à ça que Michel Bussi apparaît comme un génie. Grâce à sa maitrise de la cadence, à la tournure de ses mots, à la pertinence de son récit. Et puis, même si certains pourraient penser que c’est un peu tiré par les cheveux à l’un ou l’autre moment, le but d’une lecture est de se prendre au jeu, et non de s’imaginer l’histoire dans la « vraie vie ». Donc sans contestation, mon avis est plus que positif ! Oserais-je même parler de coup de cœur ? Lisez-le et dites moi si j’ai raison !
Tragédie familiale, meurtres non résolus, enquête secrète, amants maudits et suspense inconditionnel, ce thriller est une petite pépite de la littérature noire. Ni sadique, ni sensible, la plume de l’auteur est à un juste milieu qui permettra à un large public de l’apprécier. D’ailleurs, il l’a déjà fait. Lauréat de plusieurs prix littéraires (cfr article de la semaine passée), ce récit a déjà conquis de nombreux cœurs et les lecteurs de Bussi lui disent merci ! Merci pour ce moment (comme l’a dit une certaine auteure récemment, n’est-ce pas). Merci pour tous ces instants qui m’ont permis de ne pas voir défiler les arrêts de bus en allant travailler. Pour les trois bains (alors que je suis plutôt partisante des douches normalement) que j’ai pris cette semaine simplement pour avoir le plaisir de lire et d’avancer dans cette histoire que je voulais à tout prix terminer. Merci et… à bientôt, Bussi !
#atouchofbluemarine
26/11/2014
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