Commençons par la deuxième dégustation, 24 heures plus tard (bouteille découverte). Le Saint-Joseph 2011 (Alléno et Chapoutier) est nettement marqué par des arômes et des saveurs (en bouche) pharmaceutiques et animales, la bouteille est nettement défectueuse. Le Saint Joseph 2009 (Ogier) est resté au même niveau que la veille. Le fond de carafe de La Sensonne 2009 de Coursodon a conservé le charme et toutes les qualités révélées à l’aveugle. Nous avons été étonnés par le caractère végétal et même « verts « des Saint-Joseph du millésime 2012. Nous nous contenterons de cette observation sans généraliser, sachant que nous n’avons pas dégusté les cuvées parcellaires de certains producteurs reconnus (Gaillard, Guigal, Delas, Cuilleron, Villard, Chapoutier, etc.).
Voici le classement des trois premiers
1) Coursodon : La Sensonne 2009 : 17/20
2) Domaine du Tunnel (Stéphane Robert ) : millésime 2009 : 16,22/20
3) Coursodon : l’Olivaie 2009 :16,20/20
La quatrième place est obtenue par le Saint-Joseph de Bernard Grippa ( 14,11/20)
Yannick Alléno et Michel Chapoutier : Saint Joseph : Croix de Chabot 2011
Le nez offre des arômes grillés (réduction) et viandés au premier plan qui masquent des parfums de fruits noirs et de légères violettes apparaissant à l’agitation. La bouche est souple, dans un style fin, dans une construction longiligne, aérienne. La finale, dans la continuité est fraîche, soulignée par des fruits discrets, des notes viandées et
une amertume prononcée. Une bouteille défectueuse pour ma part, moyenne du groupe 12,13
M et S. Ogier : Saint Joseph 2009
L’olfaction est nette et ouverte, avec des arômes de cassis, de poivre fin, nuancés de notes florales, fumées, et légèrement balsamiques. La bouche est charnue, veloutée en attaque, bien centrée, dense et ample rehaussée de fruits poivrés. La finale, d’une bonne allonge, équilibrée, fruitée et épicée se termine sur des sensations asséchantes et amères. Note plaisir 14, moyenne du groupe 14
Coursodon : Saint Joseph : La Sensonne 2009
Le bouquet, séduisant et intense, évoque le cassis écrasé, la baie de sureau, les épices douces, le poivre de Setchouan, les fleurs (roses et légère violette) avec en retrait un élevage de belle qualité. L’attaque est très veloutée à soyeuse, les sensations sont ascendantes, le milieu de bouche est ample et dense, très finement texturé et charnu, rehaussé par d’intenses fruits épicés. La finale est longue, sensuelle, appuyée, harmonieuse (grâce une acidité gustative suffisante) bien mise en valeur par les saveurs décelées à l’olfaction, ponctuée par de très légers amers dus à un élevage pas encore fondus. Note plaisir 17, moyenne du groupe 17