Grandiose. Kitsch. Scandaleux. Consensuel. Créatif. Grotesque. Génial. Imposteur. Tout ou presque a été dit et écrit sur Jeff Koons et sa prolifique oeuvre, et pourtant celle-ci continue de faire couler des rivières d’encre…
L’exposition qui s’ouvre aujourd’hui au Centre Pompidou, annoncée comme « La Rétrospective » avec un grand « r », invite le visiteur à poser un regard débarrassé de préjugés sur l’œuvre de l’artiste sans doute le plus célèbre, le plus cher et le plus controversé de notre époque.
Né en 1955 en Pennsylvanie, Jeff Koons brouille depuis maintenant trente cinq années les frontières entre grand art er culture populaire. «Ce qui choque ou surprend, c’est la perfection technique mise au service de sujets aussi dérisoires, l’hyperréalisme au service d’un univers de la plus pure illusion,» explique Bernard Blistène, directeur du Musée national d’art moderne. «Dans ce paradoxe, il y a quelque chose de terrifiant. Mais Koons, c’est la fin du jugement de goût. Son œuvre nous dévoile de façon très violente notre relation à la possession, à la hiérarchie de classe de ces objets.»
Construite sur un mode historique et chronologique, l’exposition présente une centaine de sculptures et de peintures de l’artiste américain, fait notable en soi, du fait qu’une grande partie de ces pièces appartienne à des collectionneurs privés, et soient rarement montrées. Ses différents cycles de travail sont ainsi mis en évidence, depuis les premièrs ready made s’appropriant l’art de leur temps, aux œuvres actuelles dialoguant implicitement avec la statuaire classique, en passant par les « icôniques » Rabbit et Balloon Dog. Un ensemble indubitablement cohérent et fidèle à certaines lignes de force, à découvrir par vous-même pour vous faire une opinion !
Photos © FG / Roughdreams.fr
Jeff Koons – La Rétrospective
du 26 novembre 2014 au 27 avril 2015
au Centre Pompidou – Galerie 1
Place Georges-Pompidou
75191 Paris cedex 04
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