Goldylocks est directrice et fondatrice de l’école de hip-hop Urban Element à Montréal. Danseuse depuis 15 ans, elle s’est essayée à tous les styles de danses de rue: krump, popping, locking, B-girling, waacking, house,… Plusieurs fois gagnante du concours national de hip-hop, on peut dire que sa vie tourne autour de la danse.
Origines
Originaire de Peterborough en Angleterre, Cindy a vécu une enfance difficile: victime d’intimidation à l’école, la jeune fille se renferme sur elle-même. En 1998, elle quitte l’Angleterre et prend un nouveau départ au Québec. Lorsqu’elle arrive à Montréal à 18 ans, elle découvre le monde du hip-hop et en tombe amoureuse.
Issu d’une famille très stricte, Cindy a trouvé dans le hip-hop une forme de liberté d’expression, une manière artistique de se rapprocher des gens. «Le hip-hop m’a tout de suite parlé, il n’y a pas de limite, j’ai trouvé une connexion avec les gens, la musique et la danse, j’ai adoré.» C’est dans la culture hip-hop que Cindy s’épanouit et devient Goldylocks. Elle fonde sa famille autour de cette culture et épouse le chorégraphe Angelo Ameur un des pionniers du hip-hop à Montréal. Aujourd’hui ils ont 2 enfants, Kiaran, 12 ans et Kêanna, 8 ans.
Passions
Si le monde de Cindy évolue autour du hip-hop, sa fille Kêanna, en revanche a choisi une tout autre discipline. C’est vers le ballet classique que la jeune fille s’oriente. «Elle voulait avoir l’air d’une princesse», explique sa mère. Très tôt, sa passion pour le ballet se manifeste «À 3 ans déjà, elle a commencé à marcher sur la pointe des pieds partout dans la maison. Elle voulait absolument faire des pointes, alors quand elle a eu 4 ans, on l’a inscrite dans une école de ballet. Elle continue jusqu’aujourd’hui, elle adore ça.»
Différences
Bien que toute sa famille fasse du hip-hop, Kêanna a choisi le ballet, car selon elle, le monde du hip-hop ne laisse pas de place à la féminité. Tandis que le ballet colle parfaitement avec le monde de princesses et de poupées dans lequel vit la petite fille. «La danse classique a un prestige naturel que le hip-hop n’a pas», explique sa mère.
La technique, la posture sont complètement différentes, et le ballet exige une certaine droiture. C’est une danse très structurée, aux antipodes de ce que recherche Goldylocks dans la danse. Le hip-hop, lui, est plus libre, il s’inspire du background culturel et social du danseur. «Dans mon style personnel, j’essaye de refléter une certaine féminité, bien que j’ai appris à danser comme un gars, j’aime apporter ma touche féminine aux mouvements.»
Mélange des styles
Quand on demande à Goldylocks si il lui est déjà arrivé de mélanger le hip-hop à d’autres danses, la danseuse nous confie avoir déjà ajouté de la danse contemporaine dans ses chorégraphies pour créer un effet dramatique. Elle nous raconte aussi la fois où lors d’un événement, 2 de ses danseurs ont annulé à la dernière minute, et elle a dû improviser quelque chose avec sa fille. Kêanna est alors apparu en tutu, en plein numéro de breakdance. «Les gens ont capoté!» C’était la première fois qu’elle mélangeait hip-hop et ballet dans une représentation, et les spectateurs ont adoré ont résultat!
Aujourd’hui, Goldylocks essaye de montrer à sa fille qu’il est possible d’être féminine dans le hip-hop. Depuis peu Kêanna s’est mise au hip-hop et a rejoint la troupe2small2catch. «Elle a enfin trouvé un moyen d’exprimer sa féminité à travers le hip-hop», confie Goldylocks. Aujourd’hui, il arrive à la petite famille de présenter des spectacles de hip-hop ensemble, pour le plus grand bonheur de Goldylocks dont les enfants suivent la trace.