Eternel féminin

Par Pseudo

Joyeuse fête mes très chères, ce jour est le vôtre. Ce jour est le jour de la Femme. Mais si !

Vous avez raison, soyons plus rigoureux dans nos expressions : ce jour est précisément la «journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes». Comme ça, administrativement dit, c'est plus impressionnant (Mettez les initiales en capitales, ça le sera plus encore).

Puisque nous sommes dans les administrations — qui savent ce qui est bon pour nous, et pas qu'un peu, et s'échinent continûment 35 heures la semaine à veiller sur notre santé — écoutons donc ce que nous cause madame la grande ministre du petit gouvernement de M. Marchencrabe : « À l'occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, a présenté les mesures envisagées pour mieux lutter contre les comportements sexistes et les violences, ainsi que les outils pour l'égalité entre les filles et les garçons à l'École. La ministre a rappelé comment l'ensemble de la communauté éducative se mobilise de l'école à l'université pour jouer un rôle essentiel et installer durablement une culture de l'égalité » (C'est tiré du site officiel de l'Éducation nationale, l'Enseignement supérieur i tutti quanti).

Relisons : « La ministre a rappelé comment l'ensemble de la communauté éducative se mobilise de l'école à l'université pour jouer un rôle essentiel et installer durablement une culture de l'égalité ».

Mobilisons-nous mes frères et mes sœurs, mes égaux et mézégales ! Mobilisons-nous dans la culture, mobilisons-nous dans l'égalité. Et même dans la culturité de l'égaliture. Saisissons les outils que nous tend la ministre, brandissons-les. Ne laissons pas branler les manches, égalisons, égalisons les sexes ! Faisons bonne mesure : taillons, rasons, coupons ! Aux armes citoyens !

« Pauvre joueur de bilboquet / A quoi penses-tu / Je pense aux filles aux mille bouquets / Je pense aux filles aux mille beaux culs ».

J. Prévert, Rêverie.

(Illustrations, de haut en bas : toile de Magritte ; X)