[CINÉMA] Notre avis sur « Night Call »

Par RenoZeCut,

Synopsis : 

Branché sur les fréquences radios de la police, Lou parcourt Los Angeles la nuit à la recherche d’images choc qu’il vend à prix d’or aux chaînes de TV locales. La course au spectaculaire n’aura aucune limite…

Le film démarre sur des images de Los Angeles. L.A., la ville du rêve américain où tout est possible. Tout est possible, oui, mais à quel prix ? Lou Bloom, formidablement interprété par Jake Gyllenhaal qui livre certainement une de ses meilleures performances, est un produit de ce rêve américain. Il est prêt à tout pour parvenir à ses fins, pour suivre son « business plan ».

Lou est l’incarnation du self-made man poussé à l’extrême. Le plus important est la réussite, qu’importe comment on y arrive. Partant de rien mais voulant tout, Lou est prêt à mettre sa vie en danger et même celle des autres pour tenir à ce business plan auquel il croit dur comme fer car comme disait sa mère « si tu veux gagner à la loterie, il faut t’acheter le ticket ! »

Lou, c’est Jake Gyllenhaal, amaigri, visage émacié, cheveux longs plaqués en arrière, silhouette inquiétante dans une ville où les médias veulent faire croire que le danger est derrière toutes les portes.

Dans ce film, ils sont montrés dans ce qu’il y a de pire. Images choquantes, provocantes, qui manipulent la réalité pour en créer une nouvelle, celle qui fera le plus d’audimat. Lou est une charogne qui se dispute le bout de viande autour duquel il retrouvera Nina (René Russo), chargée des news d’une chaîne locale, vieille lionne dépassée qui ne veut pas perdre la face. Elle a besoin de Lou et il a besoin d’elle. Mais il est conscient de sa supériorité et il lui fera savoir lors d’une scène magistralement interprétée par les deux comédiens autour d’un pseudo Repas romantique.

Lou ne supporte pas le refus et la concurrence, il ne laisse rien ni personne se mettre en travers de son chemin tout tracé vers la réussite.

Conclusion : Night call est un film coup de poing qui montre les limites de l’américan dream et les dérives des médias autour d’un homme qui s’est fait seul grâce à internet, un homme dont la seule ambition est de réussir peu importe comment !