La commémoration du quarantième anniversaire de ce joli mois de mai 68 est depuis de longues semaines l’occasion d’entendre, de voir et de lire les uns et les autres disserter à l’envi sur le
sujet.
D’un côté, les tenants des partis réactionnaires de tous bords qui nous servent leurs habituelles assertions oiseuses, martelées sans fin depuis 4 décennies sur les méfaits supposés, passés, actuels, futurs de ce printemps 68.De l’autre, nous avons droit aux discours et envolées de ceux qui semblent vouloir à tout prix faire oublier qu’ils ont souvent pris le train de la révolte en marche sans jamais vraiment parvenir à y accrocher leurs wagons, pressés qu’ils étaient de remplacer le chef de gare.
Un rêve et puis un réveil prématuré pour beaucoup à la fin de ce joli mois de Mai 68.
Pour vous remettre dans l’ambiance, des slogans, affiches et photos souvent célèbres de l’époque
Il est interdit d' interdire
Prenez vos désirs pour des réalités.
Je décrète l’état de bonheur permanent.
Cours, camarade, le vieux monde est derrière toi !
Dessous les pavés, c' est la plage !
Soyez réalistes, demandez l' impossible !
Travailleurs de tous les pays, amusez-vous !
Travailleur : tu as 25 ans mais ton syndicat est de l’autre siècle.
Désirer la réalité, c' est bien ! Réaliser ses désirs, c' est mieux !
La chienlit, c' est lui ! L' anarchie, c' est je !
Je suis marxiste tendance Groucho.
Le droit de vivre ne se mendie pas, il se prend.
Nous refusons d’être H.L.M.isés, diplomés, recensés, endoctrinés, sarcellisés, sermonnés, matraqués, télémanipulés, gazés, fichés.
Les murs ont des oreilles. Vos oreilles ont des murs.
L'imagination prend le pouvoir.
Déboutonnez votre cerveau aussi souvent que votre braguette.
Ne vous emmerdez plus ! Emmerdez les autres !
J' ai quelque chose à dire, mais je ne sais pas quoi.
J' emmerde la société et elle me le rend bien !
Ne prenez plus l 'ascenseur ! Prenez le pouvoir !
Le respect se perd, n' allez pas le chercher !
Le pouvoir est au bout du fusil. (Est-ce que le fusil est au bout du pouvoir ?)
L' humanité ne sera heureuse que le jour où le dernier capitaliste sera pendu avec les tripes du dernier gauchiste.
Métro, boulot, dodo.
Nous ne voulons pas d’un monde où la certitude de ne pas mourir
de faim s’échange contre le risque de mourir d’ennui.
Nous voulons vivre.
Le droit de vivre ne se mendie pas, il se prend.
Etc.etc…….
Merci