With Asia Argento as a director, it is always explosive. In 2001, Scarlet Diva told the destruction of love with an actress in search of fame. Then, the sulfurous The Heart Is Deceitful Above All Things talked about the delicate issue of the prostitution of a mother in order to support her child. Misunderstood (Incompresa, 2014) is no exception to the rule. The filmmaker delivers a taboo and multifaceted film like the classic Italian film, The Misunderstood (1967) by Luigi Comencini.
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Synopsis : Aria (Giulia Salerno), 9 ans, est une petite fille autonome. Elle assiste impuissante à la séparation violente de ses parents. Comme une corvée, elle est trimbalée chez l'un ou l'autre au gré des rencontres amoureuses de sa mère (Charlotte Gainsbourg) et des rôles obtenus par son père comédien (Gabriel Garko). Au fond, plus personne ne semble l'aimer.
Douce tragédie plongée au cœur des années 80, la mise en scène est orchestrée comme un conte pour enfants. Entre Matilda de Danny DeVito et Du vent dans mes mollets de Carine Tardieu, on retrouve dans la dramaturgie l'innocence du jeune protagoniste confrontée à la dure réalité de la vie. Pour autant, c'est avec une certaine maturité qu'Aria surmonte les épreuves lorsqu'elle décide consciemment d'envoyer sa mère en prison ou qu'elle met ses seins en valeur pour séduire le beau gosse de sa classe.
Interprétation parfaite de l'actrice principale, Giulia Salerno, qui communique dans ses expressions tout autant l'insouciance que l'intelligence. Très présente au cinéma cette année, Charlotte Gainsbourg met son grain de folie habituelle au personnage de la mère. Plus proche de Nymphomaniac de Lars Von Trier que de Samba de Toledano & Nakache, elle est à nouveau scandaleuse et provocante. De façon plus anecdotique, Asia Argento fait une rapide apparition dans une scène de rupture tordante, placée au cœur d'un délicieux jardin romain antique très arboré.
Stefano Iachetti
Pour autant, derrière ce sujet d'un passage à l'âge adulte, il y a la patte singulière d'Argento qui peut gêner. L'enfance sexuée, le suicide, l'abandon et la solitude amoureuse, la réalisatrice tord un peu trop ses protagonistes dans tous les sens, jusqu'à atteindre parfois la caricature masochiste. On aime mais on a terriblement mal devant ces scènes dérangeantes, notamment dans le dernier acte.Côté technique, on y croit à fond. La photographie, avec un filtre légèrement jauni, laisse ressurgir une Italie des années 1980 avec décors et costumes d'époque. La musique, alternant reprises de tubes méconnues et compositions de la grand-mère de la réalisatrice, donne de l'ampleur à la mise en scène. Elle est "un film dans le film", comme dirait la cinéaste.
Entre frustration et extase, L'Incomprise porte l'empreinte d'une cinéaste accomplie mais dérangeante. On y adhère.
Antoine Corte
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