Le marché américain des vidéos à la demande se porte bien. En particulier pour Netflix qui domine largement le secteur et bat des records d’audience aux heures de pointe, générant un tiers du trafic Internet aux Etats-Unis.
35 millions d’abonnés en mars 2014. C’est le chiffre marquant qui illustre la puissance de Netflix outre Atlantique. Un nouveau rapport de la société Sandvine, spécialisée dans l’analyse des phénomènes Internet, fait ainsi état de la première et confortable place de Netflix sur le marché de la VOD sous abonnement.
Avec 34,9 % de part du trafic Internet généré uniquement par Netflix aux heures de pointe (en soirée), le service récemment lancé en France s’impose comme un leader incontesté et en rapide progression (en 2012, Netflix générait 24,4 % du trafic Internet aux heures de pointe, gagnant ainsi dix points en à peine deux ans). Vidéos haute définition et très large catalogue (comprenant des offres inédites) représentent les armes de choix de Netflix sur le marché américain. A titre de comparaison, le second acteur du secteur, Amazon Instant Video génère 2,6 de trafic Internet aux heures de pointe).
Un difficile décollage en France
Marqué par la limitation de son contenu en France (dû au respect des droits de diffusion notamment), Netflix avait déçu de nombreux internautes au moment de son lancement mi-septembre. Une offre d’essai gratuit avait néanmoins réussi à attirer 100 000 abonnés aux services en une quinzaine de jours, contre 500 000 en trois ans pour CanalPlay.
Par ailleurs, l’association Consommation, logement et cadre de vie vient d’annoncer qu’elle assignait en justice Netflix pour causes abusives et illicites et plus particulièrement, non-conformité des contrats. Mises en cause, une traduction littérale des contrats plutôt qu’une adaptation réelle au droit français ainsi que la « piètre qualité » du service proposé.