Pour la première fois depuis l’existence du groupe, on a décidé de se ménager… plus de 8h de route pour aller à Biarritz, c’est un peu violent avant de jouer. Nous avons donc réservé un hôtel à Bordeaux et décidé de partir la veille ! Un camion part à 13 h et l’autre à 15h. Le premier fera étape chez les parents de Croot, le deuxième passera la soirée sur dans un pub, en regardant la finale de la ligue des Champions. Deux remplaçants pour cette date : Vincent, une vieille connaissance, avec qui j’ai fait mes premières armes de tournée avec AB Sextet, remplace Bertrand, requisitionné par l’armée (il joue dans le big band de l’armée de Terre) et Viktor remplace Pfel, en vadrouille quelque part dans le monde. Alice, ma petite sœur se joint à nous pour filmer nos aventures et tenter d’en tirer quelque chose. Des carrières d’acteurs vont commencer, c’est sur. Nous logeons dans un appart’ city, en périphérie de Bordeaux, à Mérignac. Une poubelle oubliée dans notre appart l’embaume d’une odeur agréable de poisson avarié. Nous sommes trois par chambre ; mon lit ne me permet pas de déplier les jambes, penche vers la gauche et Gaye décide de donner un concerto de ronflements. Très mauvaise nuit.
Deux petites heures nous séparent de Biarritz. On a rendez vous à midi au magasin Quicksilver d’Anglet, pour prendre les fringues qu’on portera se soir ! Nous mettons une bonne demi heure à zoner dans Anglet et visiter tous les rond points pour trouver le magasin. Arrivés là-bas on retrouve Stan et Max P. qui sont venus en avion à 6h du matin. Ils travaillaient hier soir et la grève générale SNCF les a obligé à payer des billets d’avion pour être surs d’être là. Au magasin, Lula nous annonce la couleur : on choisit un haut et un bas, et on le garde. Pour toujours. C’est la fête. Sequence excellente de tout le groupe prenant soin de ne rien manquer pour être sur de son choix. Les fringues, c’est du sérieux. Nous mangeons dans la cafeté’ du magasin. Il y a une montagne de fringues dans le camion. Nous sommes dix, tout de même.
L’Atalabe est situé dans la zone Industrielle de Biarritz, au milieu des entrepôts. C’est une salle « musiques actuelles » réquisitionnée pour l’occasion par Quicksilver. Un banc de mannequins passe devant nos yeux ecarquillés. Y a défilé ce soir. Collection summer ’09. Ils font les choses en avance chez Quicksilver. Installation sans histoires, l’équipe de l’Atalabe est efficace et sympathique. L’entrepôt d’à côté abrite une piste de Kart. Ca ne rate pas on se retrouve tous au bord de la piste pour deux sessions enflammées de karting ! Patou nous met a l’amende et Janice se découvre une nouvelle passion. Un p’tit saut à l’hôtel, pour constater que ca blague pas a quicksilver : nous sommes logés à 200 mètres de la plage, dans un hôtel 4 étoiles ! On descend profiter des embruns une petite demi heure, pour gouter ces rares moments ou il n’y a plus qu’a profiter... La mer, les vagues, le sable... Le soleil qui tombe recouvre la scène de la nostalgie des moments fugitifs... Retour a la salle, ou un bon repas nous attend. Max P. a le temps de nous faire une démonstration de cascades yamakasi (il existe une vidéo... par respect elle restera confidentielle). Il y a une électricité dans les couloirs, on sent que ca peut peter les plombs. Ce soir il y a tous les représentants Quicksilver d’Europe, tous habillés en blanc, certains sont même déguisés, venus clairement pour passer du bon temps. L’humeur est proche d’une teuf étudiante qui aurait de gros gros budgets. Il parait que la moyenne d’âge de l’entreprise est de 28 ans ! Il y a d’abord le défilé, l’ambiance monte direct. A la fin, le rideau de fond de scène tombe et nous commençons. On a une petite frayeur en voyant la salle se vider après quelques morceaux. Le repas commençait dehors. Mais les gens reviennent assez vite et l’ambiance grimpe en intensité. Le son est gros. Nous portons tous fièrement nos nouveaux fringues. Gros succès. Les gens terminent debouts en masse sur le podium. L’ after est a la hauteur de nos espérances : le champagne coule a flots, les gens sont enthousiastes, le band est bourré. Grosse session dancing pour certains, d’autres discutent tranquillement. On rentre tard a l’hôtel, évidemment. Une très grosse soirée, en résumé.