Le roi Mohammed VI a inauguré jeudi la nouvelle station d’épuration de Fès, implantée dans la commune rurale d’Ain Bouali située dans la province de Moulay Yaâcoub. Ayant nécessité une enveloppe d’1 milliard de dirhams, ce projet pilote au niveau national et continental permettra l’amélioration de la qualité des eaux de l’Oued Sebou, la prévention des interruptions que connaissent les stations de potabilisation des eaux de Kariat Ba Mohamed et de Mkanssa. Il permettra également d’éliminer les nuisances olfactives et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
En plus du développement urbanistique et agricole de la ville de Fès et de sa région, l’objectif de cette station d’épuration est d’améliorer les conditions de vie et de santé de près de 5 millions d’habitants vivant en aval de l’Oued de Sebou notamment les provinces de Moulay Yaâcoub, Taounate, Sidi Kacem et Kénitra. La nouvelle station assurera donc l’épuration de la totalité des eaux usées de Fès avant leur rejet dans l’Oued de Sebou.
Sur le plan technologique, la nouvelle station de 14 ha adopte un procédé d’épuration de type « boues activées moyenne charge » dont la capacité de traitement est de 1,2 million Equivalent Habitant avec un débit de 155.400 m3/jour. Réalisée par la régie autonome de distribution d’eau et d’électricité de Fès (RADEEF), cette station dispose de deux filières de traitement « eau et boues » ainsi que d’un laboratoire d’analyse qui mesure différents indicateurs relatifs à la qualité de l’eau avant, pendant et après le traitement.
En outre, la station comporte une chaîne de traitement des boues avec un procédé de « cogénération » permettant la production de 50% des besoins en énergie électrique de la station. Par souci de durabilité, la mise en place de cette station est accompagnée de la mise en œuvre d’un plan de dépollution industrielle de la ville de Fès. Ce plan prévoit l’élimination des matières organiques et celles toxiques à travers la délocalisation des industries polluantes (huileries, tanneries, dinanderies etc) et leur regroupement dans la zone industrielle d’Ain Nokbi.