Cette vidéo et sa traduction en complément de la résence hier à Fontenay-sous-Bois d'un jeune-israélien, objecteur de conscience, dont le portrait est tout à fait sembable à celui de notre orateur. Les fontenaysiens présents hier à l'espace interG ont été captivés par les propos de ce citoyen israléien décrivant la manipulation de la société israélienne dès l'enfance par un processus qui dénie toute existence aux palestinens ( absents des pages des volumes d'histoire des écoles et lycées ) et lorsqu'il nous a présenté le maillage de cette société par un systeme d'apartheid avec d'un côté les israeliens placés sous un loi civie et de l'autre côté les palestiniens, les arabes disent-ils ( donc un qualification ethnique ) placés sous l'autorité de la loi militaire!
Il aut rendre le temps de visionne rce témoignage.
Traduit par Hélios
En ce 4 avril, les personnes présentes à la conférence du Centre Culturel Levantin se sont retrouvées subjuguées, incapables de détacher leurs yeux de l'orateur, Eran Efrati, ancien soldat israélien et sergent d'une compagnie opérant en Cisjordanie, dont le discours a confirmé tout ce qu'elles soupçonnaient sur l'occupation des territoires palestiniens par l'armée d'Israël.
Il y avait une autre oratrice, Maya Wind, qui a passé du temps dans une prison militaire de femmes pour avoir refusé de s'engager dans les Forces Israéliennes de Défense [Israel Defense Forces, IDF] et qui a travaillé pour Nouveau Profil, un mouvement féministe pour la démilitarisation de la société israélienne et pour Rabbis for Human Rights [organisation rabbinique qui se consacre aux droits humains en Israël et dans les Territoires Occupés]. Tous deux ont représenté l'organisation dissidente AATW (Anarchists Against the Wall, Anarchistes contre le Mur] pour des conférences tenues dans plusieurs villes des États-Unis.
La famille paternelle d'Efrati, originaire d'Irak, a vécu à Jérusalem pendant sept générations. Son père dirige l'unité d'investigation de la police de Jérusalem. La famille de sa mère a émigré de Pologne ; sa grand-mère maternelle est une survivante d'Auschwitz. Il se souvient qu'étant petit garçon il était réveillé par les hurlements de sa grand-mère, revivant dans ses cauchemars l'irruption des nazis dans sa maison d'enfance. « Mon plus lointain souvenir d'enfant est d'être réveillé au milieu de la nuit par les hurlements de ma grand-mère », nous a dit Eran. « Elle se réveillait et se mettait à hurler en pleine nuit ».(Note 1) Quelques années plus tard, Eran participa à un voyage scolaire en Pologne avec sa classe de collège pour une visite des camps de concentration. Il se retrouva à Auschwitz, près du lit où dormait sa grand-mère. Eran se souvient qu'à ce moment-là, le guide distribua à chaque enfant une lettre que lui avait écrit sa famille. - (Note 2) Le guide intervint à ce moment personnel en disant à Eran, « Tu comprends ce que ta grand-mère voulait réellement te dire, d'accord ? Si tu ne veux pas voir se reproduire l'holocauste, il faut que tu rentres chez toi, que tu termines tes études et que tu rejoignes la meilleure unité militaire possible ». À l'âge de 18 ans, il rejoignit l'IDF pour protéger Israël d'un deuxième holocauste fomenté par des armées arabes hostiles ; il n'avait jamais entendu parler des Palestiniens. Il avoue son trouble quand après sept mois d'entraînement, il se retrouva à Hebron, une cité peuplée de 180.000 palestiniens en Cisjordanie, où les troupes israéliennes protégeaient une colonie de peuplement de 800 occupants juifs. Il fut réveillé une nuit par un ami de garde qui craignait d'avoir abattu avec ses compagnons d'arme un garçon palestinien. Eran et son ami furent ensuite appelés pour une opération de recherche de terroristes. En entrant dans le quartier palestinien, l'ami d'Efrati reconnut la maison où le garçon avait été tué. La famille y avait préparé les funérailles du jeune garçon mais ne pouvait sortir à cause du couvre-feu de l'IDF. Désespéré, le père sortit de la maison et demanda à procéder aux funérailles. À la place, on lui passa des menottes et il fut mis en état d'arrestation et placé dans une jeep de l'armée. À ce moment-là, la mère sortit de la maison. « Je ne comprenais pas l'arabe, mais les hurlements qu'elle adressait aux soldats israéliens étaient les mêmes que ceux de ma grand-mère aux nazis », se souvient Efrati. « Ses hurlements étaient si forts et si profonds », dit Eran. « Et j'ai reconnu ces hurlements. C'était les mêmes que ceux que j'entendais proférer chaque matin par ma grand-mère quand j'étais gamin. Et ils provenaient du même sentiment. » Les jours suivants, Eran tomba sur un rapport de l'IDF disant qu'un terroriste avait ouvert le feu sur des soldats d'Hebron et que son unité s'était défendue en tuant le terroriste. Eran courut trouver son père pour lui dire qu'ils avaient dû faire une erreur, que cela ne s'était pas passé comme ça. Son père l'encouragea à ne rien dire - cela inquiéterait sa mère et il y avait un système en place qui finirait par arranger les choses. Quelques jours plus tard il lut la même histoire dans Israel Today - à l'époque un nouveau journal gratuit. Frustré, Eran reçut rapidement un appel pour raconter son histoire à Breaking the Silence [Briser le Silence], un groupe de soldats de l'IDF qui partageaient leur expérience et réflexions sur les horreurs de l'occupation en Palestine. Mais après avoir donné 150 interviews et avoir mis toute sa passion à partager l'histoire avec la presse, Eran découvrit que même Breaking the Silence ne pouvait faire ce que son nom annonçait - l'armée israélienne avait le pouvoir de censurer tout ce qui se rapportait à ses opérations - (Note 3). « C'est à peu près à la même époque que j'ai réalisé qu'il n'y avait rien de gratuit dans la vie », nous a dit Eran. Il avait appris que le journal - aujourd'hui le plus lu en Israël - était financé par Sheldon Adelson. « C'est le même gars qui tient les rênes de la politique, qui dirige le parti républicain ». Efrati était devenu un homme différent. Cette différence se renforça ensuite quand son père exprima sa fierté envers son unité pour avoir capturé un « terroriste » à Hebron - en réalité le père du garçon assassiné. Après avoir refusé au début de prendre part aux manifestations hebdomadaires de Bil'in [petite ville de Cisjordanie, près de la barrière de séparation israélienne] contre le mur de « séparation » - il ne voulait pas faire partie de « ces anarchistes, de ces hippies avec leurs boucles d'oreille » - Efrati rejoignit les manifestants de AATW (anarchistes contre le mur). Il vécut les aspersions de gaz lacrymogènes et passa son année et demie suivante à l'IDF à fournir clandestinement les palestiniens en médicaments qui leur étaient refusés par le biais de tracasseries administratives aux postes de contrôle (Note 4) et il commença à interviewer des soldats pris de remords de conscience en vue d'une brochure pour un livret édité par Breaking the Silence - (Note 5). Extrait de la conférence d'Eran Efrati : « Et pendant cette période je découvre quelque chose d'étonnant. Plus j'avance dans les recherches sur l'occupation, plus je trouve des histoires d'argent. Et je ne comprends pas, donc j'approfondis de plus en plus et en 2010 je tombe sur une histoire très intéressante sur la façon dont le gouvernement israélien et l'armée israélienne vendaient un nouveau type de grenade à gaz lacrymogène à la police et au gouvernement des habitants de Singapour. Ils vendent des grenades de gaz pour combattre leurs propres manifestants dans leur pays. Et pendant ce temps je regarde et je me dis »Israël vend des grenades de gaz lacrymogène ? !« Je vais voir sur le site du ministère de la sécurité d'Israël et je découvre que ce qu'ils disent : est qu' »Israël vient juste de conclure un accord avec le gouvernement de Singapour pour vendre les meilleures cartouches de gaz lacrymogène jamais fabriquées et testées par l'armée israélienne« . Et plusieurs lignes plus loin il est mentionné que ces cartouches s'étaient avérées »les plus meurtrières jamais produites« (Note 6). Et je repars et me dis, »Attends...Testé des grenades lacrymogène ? Qui accepterait de subir des tests ... ?« Et alors je comprends. Ils testent les armes tous les jours. Pas dans des laboratoires, mais sur le terrain. Ils essaient leurs armes... moi-même je faisais des essais de leurs armes à Bil'in, à Ni'lin, à Hebron, dans Jérusalem-Est (et dans d'autres communautés palestiniennes), nous testons les armes tous les jours et ensuite nous les vendons à l'étranger. Et j'avais du mal à croire ce que j'avais sous les yeux, donc je continue de chercher et j'ai réalisé ensuite...vous vous souvenez de ces gars, les jeunes qui jetaient des pierres au début des manifestations ? Ce n'étaient pas des Palestiniens. C'était en fait une unité secrète de l'armée d'Israël, des gars comme moi, des juifs arabes, déguisés en palestiniens qui déclenchaient des émeutes dans ces villages, pour que l'armée israélienne ait une bonne excuse pour commencer à »nettoyer« l'endroit et tester les armes ! Et plus j'avance et plus j'ai du mal à réaliser, est-ce que c'est pour de vrai, depuis combien de temps ça dure, quelle somme d'argent nous gagnons ? Je creuse de plus en plus et alors je trouve. Depuis 30 à 40 ans - et la liste est vraiment très, très partielle - c'est une liste des dictatures et des régimes avec lesquels le gouvernement israélien, l'armée israélienne fait du commerce d'armes. Leur vend du savoir-faire, de la technologie ou entraîner leurs soldats dans ces pays. Ces quarante dernières années nous avons été impliqués dans les pires dictatures et régimes du monde. Et nous faisons un carton avec ça. Littéralement. Nous gagnons tellement d'argent avec ce commerce. Et alors j'ai compris. Ce n'est pas une occupation. C'est un laboratoire. Parfois en tant que soldat j'allais distribuer du poison aux Palestiniens. Parfois en tant que manifestant je m'enfuyais avec les palestiniens et j'étais un rat de laboratoire. Mais pendant tout ce temps, nous testions des armes et les vendions à l'extérieur. C'est la base de tout. Ce n'est pas une religion, ce n'est pas un pays, c'est beaucoup, beaucoup d'argent, et je comprends que je me trouve au mauvais endroit. Et je quitte Jérusalem pour aller à New York, c'est un gros changement. Et pendant les trois dernières années à New York je cherche un lien entre notre armée et la vôtre. Notre gouvernement et votre gouvernement. Et tout l'argent qui coule entre les deux. » Il continue en évoquant une conversation avec un officier de police du Maryland qui lui a ajouté une autre perspective. Quand Eran a dit qu'il venait d'Israël, l'officier de police a répondu : « Oh, vous les mecs, vous êtes trop forts, vous savez comment réduire au silence les opposants, vous savez comment vous y prendre, personne ne vous désobéit, vous êtes les meilleurs ! » Et je réponds : « Je pense que vous ne connaissez pas grand-chose de l'armée israélienne, donc, vous savez, laissez tomber... » Il dit, « Oh non non, je viens juste de rentrer de là-bas ». Je dis « Ah bon ? Comme touriste ? » Il répond, « Non, avec la police du Maryland, nous venons de rentrer d'une formation avec votre armée et votre police. » Je dis, « Quoi ? » Il dit, « Vous savez, toute la police chez nous aux US va passer quelques semaines en Israël pour s'entraîner avec votre armée et votre police ». (...) avant de sortir du véhicule de l'officier de police, je lui demande, « Connaîtriez-vous Shlomo Efrati par hasard ? Mon père, le chef des investigations à la police de Jérusalem ? » Et le gars sort son téléphone portable et fait défiler ses photos et il trouve une photo de mon père, en pleine nuit, dans l'état de Washington et je suis soufflé, je sors de la voiture et j'appelle mon père à Jérusalem et je lui dis, « Papa, c'est quoi ce b***el ? ! » Et mon père me répond, « Oh allons Eran, ne sois pas naïf ! Tu sais bien que la police de New York a un bureau à Tel Aviv, d'accord ? Tu sais que nous avons un bureau à New York, d'accord ? Allons, nous travaillons ensemble pour te protéger ». Et alors je comprends. Ce n'était pas la première fois, mais c'est là qu'une page s'est tournée pour moi. Depuis des années, on fait ce genre de conférences, des genres de conférences très différentes, et on parle ici aux US aux communautés en disant aux gens que tout ce qu'ils ont à faire est de prendre soin de leur communauté et que tout se passera bien. Chacun de nous prendra soin de sa communauté, mais il faut que vous sachiez que ce qui se passe en Palestine, c'est une crise humanitaire. Et je me déplace ici et là et je leur dis que j'ai appris que quelque chose se prépare. Nous tous voulons nous trouver au bon endroit au bon moment quand l'histoire frappe à la porte. Et l'histoire frappe à la porte en ce moment. Elle frappe très fort en Palestine et il ne vous reste qu'à être du bon côté dans cette question humanitaire. Mais si vous vous désintéressez des Palestiniens après cette conférence, peu m'importe. Et si vous vous désintéressez de nous Israéliens qui demandons votre aide pour stopper le régime d'apartheid en Israël, ça me va bien aussi. Mais il faut que vous le sachiez, les gars : vous êtes les prochains en ligne de mire. Les prochains qui mourront d'une grenade lacrymogène aussi bien à Denver, qu'à Oakland, ou San Francisco... Cela se passe déjà comme ça ici. Ça arrive à des gens différents, aux gens de couleur (Note 7), aux immigrants, ça arrive déjà, vous êtes les prochaines cibles. Le prochain à mourir de brutalité policière sera l'un de vos fils ou l'une de vos filles, pendant une manifestation. Parce qu'ils s'entraînent mutuellement. Votre police s'entraîne avec notre armée. Notre armée les forme pour savoir comment s'occuper de « l'ennemi ». Parce que les Palestiniens sont notre « ennemi ». Mais quand ils rentrent, c'est vous, leur ennemi. Pendant tout ce temps, quand nous nous occupons de notre communauté - je prenais soin de la mienne, et vous avez essayé de prendre soin de la vôtre - ils (le gouvernement, la police) s'organisent entre eux, au niveau mondial, pour nous opprimer. Nous devons commencer à nous organiser au niveau mondial pour leur résister. Et cela commence en ce moment en Palestine. En stoppant l'entraînement là-bas, nous le stopperons ici. C'est pourquoi j'ai rejoint en 2005 Civil Society Call (Note 8) pour les Palestiniens, pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions à l'encontre de l'état d'Israël, en démarrant à la source. De manière pacifique. En supprimant l'argent de l'équation. Combien de vies pouvons-nous sauver ?« (fin de l'extrait de la vidéo) »Il me paraît clair que nous avons besoin de l'aide de gens comme vous pour mettre fin à cette occupation,« a conclu Eran pour nous. »J'ai besoin de votre aide. Je vous demande de rejoindre l'appel du BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions).« À ce jour, la grand-mère d'Eran reste le seul membre de sa famille à lui adresser la parole. Au début quand il lui a relaté ses expériences quand il était engagé dans l'IDF, elle ne le croyait pas. Mais au fil des découvertes, disait-il, sa grand-mère en est venue à dire, »ce n'est pas ce sionisme-là que je veux« . Pendant la séance de questions-réponses, Eran a répondu à une question que j'avais posée sur la manière dont les sionistes et leurs adeptes des campus américains prétendent que le BDS est une offense pour eux en tant que juifs, en tant qu'Israéliens ou en tant qu'alliés d'Israël. J'ai noté que ces gens invoquent fréquemment une culpabilité de l'holocauste et une peur des autres qui seraient antisémites, comme moyen d'intimider ceux qui discutent de justice en Palestine. »Le mouvement sioniste n'a pas envahi que la Palestine,« disait Eran. »Il a tué mes traditions de juif non-européen (Note 9). Le sionisme ne représente pas la majorité des gens qui vivent sur ce territoire entre fleuve et océan« . Eran faisait remarquer que sa famille venait d'Irak et du Maroc et que les juifs mizrahim sionistes se déguisaient en arabes et bombardaient les synagogues pour inciter à une émigration juive vers la Palestine historique. Pendant son emprisonnement pour avoir définitivement refusé de servir dans l'IDF, Maya Wind a dit qu'elle a eu le temps de se poser des questions. Pourquoi était-elle à peu près la seule juive ashkénaze (européenne) en détention ? Pourquoi le gouvernement israélien et la direction de l'armée étaient-ils composés presque exclusivement de juifs ashkénazes et non de juifs séfarades (orientaux) ? Pourquoi les juifs d'Israël vivaient-ils au Moyen-Orient s'ils avaient choisi de vivre séparés des arabes et des musulmans ? Sur la cheville ouvrière de l'économie israélienne, Wind nota que son industrie d'armement était la quatrième plus puissante du monde, générant 7 milliards de dollars annuels dans les exportations. De plus, l'élite militaire israélienne prend sa retraite à un âge relativement jeune et prétend à des salaires exorbitants pour assurer l'entraînement d'armées au Nigeria, en Birmanie, en Roumanie, en Colombie, en Afrique du sud, en Éthiopie, au Panama, dans la république démocratique du Congo, en Argentine et en Chine. Efrati a été témoin de l'opération Cast Lead [Plomb Durci] effectuée par Israël [guerre de Gaza] entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009. »Pendant une semaine, ils ont fait pleuvoir des bombes sur les centres civils de Gaza avant de pénétrer« . Ils y ont essayé leurs bombes au phosphore, leurs gaz lacrymogènes meurtriers et d'autres armes expérimentales. Ce n'est pas une occupation - c'est un laboratoire. »
Liens des différents articles compilés : http://www.wrmea.org/2014-june-july/southern-california-chronicle-gaza-a-laboratory-for-israeli-weapons-development-israeli-activists-charge.html http://postcardsfrompalestine.com/post/58462263860/nothing-in-life-is-free-former-israeli-soldier-speaks http://cassiopaea.org/forum/index.php/topic,35542.msg510745.html#msg510745 Notes : 1 : « J'ai compris très jeune qu'il y avait quelque chose de très mauvais dans la guerre. J'ai grandi en sachant que quelque chose de si terrible était arrivé que la prochaine fois qu'une pareille chose arriverait... je serais présent au bon moment au bon endroit ». 2 : La lettre, écrite par sa grand-mère, disait à Eran : « Eran, tu es un enfant très sensible, c'est vrai que tu dois savoir ce qui s'est passé pendant l'holocauste, mais ne le prends pas tant à cœur, je ne veux pas que tu te sentes responsable, je suis inquiète pour toi. » 3 : « Nous brisons le silence que la censure nous autorise à briser ». 4 : L'administration donne des autorisations destinées aux Palestiniens à Médecins sans Frontières, mais l'armée empêche les volontaires de MSF de passer dans les territoires occupés pour les délivrer aux malades. Pendant cette période, sa mère se meurt d'un cancer à Jérusalem et il voit les femmes palestiniennes mourir de cancer. 5 : À la publication du livret, il s'aperçoit que tous les témoignages qu'il a recueillis ont des parties essentielles manquantes : ils ont été caviardés par la censure de l'armée israélienne. De même auparavant, lorsque le journal Haaretz, « le plus à gauche » » d'Israël, avait vérifié ses récits et lui avait promis un article en couverture, aucun article n'était paru, et il avait obtenu la même réponse : la censure avait supprimé l'article. 6 : Les paroles d'Eran dans la vidéo. 7 : Ferguson récemment. 8 : Civil society's global Boycott, Divestment and Sanctions (BDS) - Campagne mondiale de la société civile pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions. 9 : Le grand-père d'Eran, dont la langue était l'arabe comme tous les juifs palestiniens, a été forcé d'adopter l'hébreu.