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Photographie: expo Robert Frank à l'Académie des Beaux-Arts de Munich
Publié le 24 novembre 2014 par Luc-Henri Roger @munichandcoRobert Frank. Books and Films, 1947 - 2014
Une exposition du travail du grand photographe qui a changé à jamais l'histoire de la photographie avec „The Americans“.
Du 22.11 au 21.12.14, tous les jours de 10 à 20 heures, au foyer de l'ancien bâtiment de Académie des Beaux-Arts, Akademiestr. 2 | Munich
Un nouveau concept pour cette exposition: les photographies de l'artiste ont été imprimées sur du papier journal, elles sont collées au mur et seront détruites après l'expo. Pas de système d'alarme pour cette expo qui ne présente pas de coûteuses photographies à la gélatine argentique, pas de surveillance, mais de la lumière, de l'espace et de nombreux étudiants! Le vol n'est donc pas possible. Seule l'est la dégradation, mais alors on réimprimera.
Deux films sont projetés "Pull My Daisy" (1959, 28 Min.) | "Me and My Brother" (1965-68, 85 Min.)
L'idée de l'expo, selon les mots mêmes de l'artiste, qui est l'inventeur de la 'Street photography': „Cheap, quick and dirty, that’s how I like it!“
L'entrée est bien sûr gratuite.
Plus d'infos sur le site de l'Académie des Beaux-Arts de Munich.
Biographie Il est le fils d'Hermann Frank, décorateur d'origine allemande, et de Régina Zucker née dans une famille d'industriels. Robert a un frère, Manfred. En 1946, la famille Frank obtient la nationalité suisse.
Ayant découvert la photographie dans sa douzième année, il entre, en 1941, en apprentissage chez Hermann Segesser : celui-ci lui fait découvrir Paul Klee.
Robert Frank devient un photographe majeur des années 1950 et 1960, mais aussi un cinéaste indépendant engagé. Il voyage auPérou en 1948. En 1954, il épouse Mary, et a avec elle deux enfants, Pablo et Andrea. Jusqu'en 1955, il expose souvent au musée d'art moderne de New York. Son œuvre la plus connue est son livre de photographies intitulé The Americans (Les Américains, 1958). Il adopte un point de vue ironique et extérieur sur la société américaine, et suit en 1955 et 1956 le trajet de la fameuse Route 66, parmi d'autres routes de l'ouest américain.
Robert Frank a contribué au mouvement Beat, pratiquant la traversée des États-Unis ; Jack Kerouac a été l'un de ses compagnons de route lors d'un voyage en Floride en 1958. En 1960, il met son appareil Leica de côté et se consacre davantage aux films : Pull My Daisy (1959, sur les Beats) et Cocksucker Blues (1972, sur les Rolling Stones), Keep Busy (1975), Life Dances On (1979), Energy and How to Get it (1981) et This Song for Jack (1983). En 1987 sort son film Candy Moutain un superbe road-movie, quintessence de la culture américaine qui a toujours passionné Robert Frank. L'histoire est simple : « Les guitares d'Elmore Silk, sont des raretés qu'on s'arrache à prix d'or. Julius, un jeune homme qui se rêve rock star, est envoyé sur les routes à la recherche du mystérieux luthier ». Ce film est tourné entre New York et Cap Breton en Nouvelle-Écosse. Le leader des Clash, Joe Strummer y tient un rôle ainsi que Tom Waits et l'actrice Bulle Ogier. Julius est joué par l'acteur Kevin J.O'Connor.
En 1969, il s'installe au bord de la mer avec une nouvelle compagne et s'éloigne de la photographie.
En 1975, il enseigne en Californie. C'est alors sa mère qui s'occupe des quelques photos qu'il fait. Elle meurt en 1983 ; il retourne dès lors à Zurich. Dans les moments libres que lui laissent ses films, il s'essaie à de nouvelles expériences avec la photographie.
Source de la biographie: l'article Wikipédia consacré à l'artiste