On les aime ou pas. Stanislas l’orgueilleux, un peu teigneux et Roger le presque-parfait, un peu lisse. Le Romand et l'Alémanique, tout un symbole...
Toute la semaine, je me suis préparée, j'ai fait un stock de nourriture de survie, j'ai pris note des horaires, j'ai pris connaissance des bisbilles entre les clans Federer et Wawrinka, j'ai suivi l'évolution de l'état du dos du premier.
Depuis vendredi, je suis plantée devant la télé, je fais tout devant la télé : pile de repassage, manger n'importe quoi, boutons à recoudre, copier des notes... moi qui venais de dire à une copine que je ne regardais plus la boîte depuis mon retour de Chine. Je vibre, je me tiens les pouces, je tremble, j'en serais presque au point de regretter d'avoir arrêter de fumer. Presque. J'engloutis des mandarines.
Je ne comprends pas ce chauvinisme primaire qui s'est emparé de moi. J'avais vu Roger à Shanghai, j'étais très détachée en agitant mollement mon petit drapeau rouge à croix blanche, que le meilleur gagne. Ce week-end, j'en suis convaincue, le meilleur c'est nous, éventuellement Stan et Rodge. Je suis aussi convaincue qu'il est temps que ce week-end se termine, je perds la boule.
Pendant le match de ce dimanche, puis juste après, j'ai noté quelques commentaires piqués sur RTS2 et France 3 : ne pas admettre la défaite, savoir attendre, jamais renoncer, ne pas douter... que j'entends bien utiliser, moi qui ne suis pas sportive !
Et je note encore : victoire d'équipe, de complices et de partenaires...
Dans la vie aussi !