Le week-end prochain, je fêterai donc dignement cette victoire émouvante et prodigieuse. Et je tenterai d'oublier la semaine à venir, qui sera sans aucun doute pleine de "cocorico !", de "et dire qu'on attendait ça depuis Pialat" et de "mouais enfin bon c'est pas vraiment un acteur". Joie.
Et donc, le palmarès, surprenant mais assez classieux :
Une Palme pour Entre les murs.
Un Grand Prix du jury pour Gomorra.
Un Prix du jury pour Il divo.
Un Prix de la mise en scène pour Nuri Bilge Ceylan (Les trois singes).
Un prix du scénario pour les frères Dardenne (Le silence de Lorna).
Un prix d'interprétation pour Benicio Del Toro (le diptyque Che).
Et un autre pour Sandra Corveloni (Linha de passe).
Une Caméra d'Or pour Steve McQueen (Hunger).
Et un saugrenu Prix du 61ème festival de Cannes pour Catherine Deneuve et Clint Eastwood (qui est rentré chez lui avant la cérémonie en disant que c'était la Palme ou rien).
À part ça, Walter Salles parle couramment français, et c'est une surprise. Edouard Baer est classe et hilarant mais des fois il n'est pas très concentré. Sean Penn en fait trop dans la peau de l'artiste engagé. Les discours de présentation commençant par "la mise en scène, c'est comme..." ou "le scénario, c'est comme..." devraient être passibles de la peine de mort. Canal+ n'a pas assez de fric pour engager des traducteurs. Et Laurent Weil est vraiment, vraiment très très drôle (mais il le fait pas exprès).