Dolf "Datsun" de Borst chant/basse (remerciements à Sylvain)
Soirée This is Not A Love Night en ce jeudi soir au Paloma dont l'intitulé n'est pas sans rappeler des moments agréables passés dans cet incontournable lieu de spectacles nîmois. Trois groupes ce soir au programme : Catfish ou la logique économique (suite) du duo un gars/une fille qui fait florès ces jours-ci. Difficile de s'exciter sur la durée au son de morceaux qui relèvent plus de la jam que de la véritable chanson.
Les choses prennent un tour plus roboratif et groovy avec Nicky Hill, l'une des nouvelles voix soul en vogue aux Etats-Unis. Rien de très original au sens copyright du terme - l'on distingue ci ou là des emprunts ou covers de Little Richard ou Sam Cooke - mais la sauce prend et la sculpturale chanteuse dotée d'un bel organe noir est bien secondée par un backing band simple mais efficace. Manque plus que le cuivres façon revue soul...
Mais on est surtout là à vrai dire pour la tête d'affiche à savoir les Datsuns venus de leur Nouvelle-Zélande pour une tournée sur le Vieux Continent. Récemment auteurs d'un 6 ème LP qui regorge de testostérone dans ce registre pop hard burnée qu'on leur connaît, les kiwis emmenés par un Dolf de Borst très affable mais à la voix légèrement éraillée par la tournée en cours, emportent l'adhésion. Durant un set d'une heure et demie, ils fourragent une vingtaine de titres regorgeant de riffs juteux, de chorus irrésistibles que l'on a entendu mille fois mais qui font mouche ("Bad Taste"), où l'intégralité du dernier opus est interprétée.
Christian "Datsun" Livingstone : guitare lead
Et même s'ils n'ont pas inventé le fil à couper le beurre de l'eau tiède, les Datsuns sont dans le genre qui les caractérise plutôt entêtants ; on en veut pour preuve ces chansons de leur dernier-né Deep Sleep qui n'ont pas besoin de plus d'une écoute pour s'insinuer durablement dans le cortex. Aussi à l'aise dans les tempos rapidos ("That's What You Get") que dans les down temps (superbe "500 Eyes"), le quatuor drivé de main de maître par ses figures de proue Dolf de Borst et un Christian Livingstone échevelé en diable - avec la Flying V de Phil Sommerwell, on jurerait la performance patronnée par L'Oréal se joue des Db's et demeure l'un des très bons groupes live en activité.
Après quelques années de mise en sommeil et de relatif rentrage dans le rang, on avait fini par l'oublier.
Le site officiel du Paloma Celui des Datsuns